Dernière mise à jour à 13h58 le 11/08
La candidate kenyane pour la direction de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), Amina Mohamed, s'est engagée à faire pression pour pousser des réformes au sein de l'organisation et a déclaré qu'elle devrait être sélectionnée non pas en raison de son sexe ou de son origine, mais de sa compétence.
Mme Mohamed, l'une des deux femmes africaines en compétition pour le poste et qui a été ministre des Affaires étrangères et du Commerce international du pays, a exhorté à mettre à jour le règlement de l'OMC "afin qu'il soit adapté à son objectif, ajusté avec les développements mondiaux et les aspirations mondiales, et puisse répondre de manière efficace aux défis mondiaux".
Agée de 58 ans, elle a précédemment présidé les plus hautes instances décisionnelles de l'organisation, notamment la Conférence ministérielle de Nairobi, le Conseil général, l'Organe de règlement des différends et l'Organe d'examen des politiques commerciales.
Comme d'autres candidats, la réparation du mécanisme de règlement des différends de l'OMC occuperait une place importante sur la liste des tâches de Mme Mohamed.
"La deuxième chose que je voudrais faire est de m'assurer que le système de règlement des différends revient là où il était auparavant, qu'il dispose d'un processus en deux étapes et qu'il comprend à la fois les groupes spéciaux et l'Organe d'appel", a-t-elle déclaré à Xinhua dans une interview récente.
Les Etats-Unis ont paralysé l'Organe d'appel, en bloquant la nomination de nouveaux juges. L'Union européenne et d'autres membres de l'OMC ont mis en place au début de l'année un système d'arbitrage temporaire qui leur permet de surmonter la paralysie actuelle et de résoudre les différends commerciaux entre eux.
Le directeur général sortant de l'OMC, Roberto Azevedo, a annoncé en mai qu'il démissionnerait le 31 août.
Si Mme Mohamed gagne, elle serait la première femme africaine à diriger l'organisation de 164 membres dont le siège est à Genève.
Cependant, Mme Mohamed a souligné que c'est la qualification plutôt que le sexe ou l'origine qui compte.
"Je devrais être choisie en raison des connaissances et du programme de réforme que j'ai pour l'organisation", a-t-elle déclaré à Xinhua. "Être une femme serait un coup de pouce supplémentaire, montrant quelle contribution les femmes peuvent réellement apporter."
"Mais avant tout, il doit s'agir de compétences, d'expérience, de connaissances, et il doit s'agir d'avoir des antécédents éprouvés, que vous soyez un homme ou une femme."