Davantage de véhicules intelligents connectés circulent dans les villes chinoises

En moins de trois minutes, une voiture à énergie nouvelle sort de la chaîne de production de l'usine GAC Aion, filiale du Groupe automobile de Guangzhou (Guangzhou Automobile Group, GAC).

L'usine, créée en 2017 à Guangzhou, ville du sud de la Chine, fait partie des premières usines dédiées à la fabrication de voitures intelligentes purement électriques dans le pays. Aujourd'hui, l'usine produit environ 620 véhicules par jour.

Guangzhou, qui se classe aujourd'hui au premier rang des villes chinoises en matière de fabrication automobile, est devenue un point central pour la production de véhicules intelligents équipés de technologies telles que le contrôle à distance basé sur la 5G, la télématique des véhicules et la conduite autonome.

La ville a également adopté en septembre un plan pour déployer 50 bus autonomes qui circuleront sur six lignes.

En 2019, Guangzhou a été parmi les premières villes à approuver l'essai de systèmes de pilotage autonome sur voie publique. A ce jour, environ 2,55 millions de kilomètres de données de conduite autonome ont été accumulées, après que la Chine a autorisé l'année précédente les gouvernements locaux à organiser des tests sur route pour les véhicules intelligents connectés (VIC).

La même année, l'arrondissement de Haidian, à Beijing, a publié un plan visant à construire une zone de démonstration de 100 kilomètres carrés pour les véhicules sans conducteur. En avril 2021, la capitale chinoise comptait 200 sections de routes publiques totalisant 699,58 kilomètres ouvertes aux tests de véhicules intelligents, avec un kilométrage de test de sécurité supérieur à 2,68 millions de kilomètres.

Shanghai a déjà utilisé 440 bus connectés aux réseaux intelligents pour faciliter les transports lors de la première Exposition internationale d'importation de la Chine (CIIE) en 2018. La ville a également lancé l'essai d'un service de conduite autonome sur des routes désignées l'année dernière, alors que les essais de la première ligne de bus autonome dans la ville ont débuté en août cette année, dans la zone spéciale de Lingang.

Outre ces grandes métropoles, plusieurs villes chinoises, dont Jinan, Changsha, et Cangzhou, ont lancé des essais de VIC ces dernières années.

"L'industrie automobile est à l'intersection entre le 'cheval-vapeur' et la 'puissance de calcul'", estime Tang Xinhe, directeur général de Guangzhou Qisheng Powertrain Co. Ltd, filiale de GAC. "L'industrie automobile locale est capable de beaucoup de choses."

Les progrès des infrastructures intelligentes dans le secteur des transports ont contribué au développement et à l'application des VIC. D'ici 2035, la Chine prévoit d'obtenir des résultats remarquables dans ce domaine, avec un rôle clé des technologies de l'information avancées dans le renforcement des infrastructures de transport, d'après une ligne directrice publiée par le ministère des Transports le 6 août 2020.

Parallèlement, le régulateur chinois s'est engagé activement dans l'amélioration de la sécurité des données des VIC, avec l'entrée en vigueur d'un règlement d'essai le 1er octobre 2021.

La Chine jouit d'une période d'opportunités en or pour améliorer les infrastructures, moderniser les services et opérer des transformations afin de construire un système de transport complet à la fois intelligent, sûr et écologique, indique un livre blanc intitulé "Développement durable du transport en Chine", publié par le Bureau de l'information du Conseil des Affaires d'Etat le 22 décembre 2020.

"Nous sommes à égalité avec l'Europe et l'Amérique dans le domaine des automobiles intelligentes et avons la possibilité de prendre la tête", a déclaré M. Tang.