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L'UE a beaucoup à apprendre de la Suisse et de l'Allemagne

( le Quotidien du Peuple en ligne )

27.05.2013 à 16h44

Du 24 au 27 mai, le Premier ministre Li Keqiang s'est rendu en visite dans deux pays d'Europe, la Suisse et l'Allemagne. C'est la première visite du Premier ministre chinois dans des pays européens. Pour le développement des relations avec la Chine, la Suisse et l'Allemagne sont un modèle.

La Suisse et l'Allemagne sont pour l'une un pays non-membre de l'UE, et pour l'autre un grand pays de l'UE et de la Zone Euro. Mais les deux pays ont une chose en commun : ce sont des pionniers du développement des relations économiques et commerciales entre l'Europe et la Chine, et quelques-uns des rares pays d'Europe ayant des échanges pour l'essentiel équilibrés avec la Chine. Le fait que le Premier ministre Li ait choisi ces deux pays pour sa première visite reflète l'importance que la Chine accorde actuellement au développement des relations économiques et commerciales entre la Chine et l'UE.

Lors de la visite de M. Li en Suisse, la Chine et la Suisse ont signé un accord préliminaire pour l'établissement d'une zone de libre-échange, ouvrant la voie à la signature d'un accord final. « C'est le premier pays d'Europe continentale à établir une zone de libre-échange avec la Chine, et cette zone de libre-échange sera la première créée entre la Chine et l'un des vingt plus grandes puissances économiques mondiales ». Après la signature de l'accord de libre-échange, son entrée en vigueur apportera beaucoup de changements, et cela permettra en particulier de renforcer le développement économique et les échanges commerciaux bilatéraux, la croissance des investissements et apportera des bénéfices certains pour le développement économique des deux parties. Pour la Chine, cela l'aidera à atteindre ses objectifs de transformation industrielle. Pour la Suisse, sachant que la Suisse est une petite économie, et qu'elle a besoin de trouver des marchés extérieurs, la Chine est un grand marché extérieur. Pour la Suisse, améliorer ses produits, face à compétitivité d'autres concurrents comme l'Allemagne, a des avantages directs. C'est aussi un peu pourquoi les milieux d'affaires allemands envient cet Accord de libre-échange entre la Suisse et la Chine.

L'Allemagne est, en Europe, un pionnier dans le développement de la coopération économique et commerciale Chine-UE, notamment par le biais du constructeur automobile Volkswagen, et d'autres constructeurs automobiles aussi, qui ont pénétré de bonne heure le marché chinois, ce qui leur a permis d'acquérir de grandes parts de marché. À l'heure actuelle, les relations sino-allemandes se développent rapidement ; on le voit en particulier dans le volume du commerce bilatéral Chine-UE, où l'Allemagne représente un tiers. La Chine et l'Allemagne sont de grand pays de fabrication, ce sont également d'importants exportateurs, mais les relations économiques et commerciales bilatérales à peu près équilibrées. Selon les statistiques chinoises, les deux dernières années ont vu l'Allemagne même dégager des excédents, et c'est une tendance croissante. Selon les statistiques allemandes, il y a déficit commercial avec la Chine, mais ce déficit diminue progressivement et affiche une tendance décroissante. Pour ces deux grands pays manufacturiers et exportateurs, c'est un très bon signe.

S'agissant de la coopération économique et des échanges futurs entre la Chine et l'Allemagne, il y a de nombreux points à exploiter, comme la fabrication haut de gamme, les énergies renouvelables, l'agriculture moderne, les services modernes etc. Il y a aussi l'urbanisation ; la prochaine étape du développement économique de la Chine dépend du développement de son urbanisation, et celle-ci conduira à son tour à un renforcement de la coopération entre la Chine et l'Allemagne. Lors de la visite du Premier Ministre Li en Allemagne, les deux parties ont signé de nombreux accords de coopération dans les domaines des économies d'énergie, des investissements, de l'agriculture, de l'éducation et d'autres secteurs, permettant au bel élan de développement de ces dernières années entre la Chine et l'Allemagne d'être renouvelé. Le renforcement de la coopération économique et commerciale sino-allemande est non seulement propice à la promotion de la confiance mutuelle sino-européenne, mais il est aussi favorable au développement global des relations Chine-UE.

Mais les récentes politiques économiques et commerciales de l'UE envers la Chine, sont incompatibles avec la bonne tendance actuelle de coopération entre la Chine et la Suisse et la Chine et l'Allemagne. La Commission européenne a ainsi menacé d'imposer des droits anti-dumping et compensateurs sur les produits photovoltaïques chinois, mais elle a aussi menacé de lancer une enquête sur les produits de télécommunications de haut de gamme chinois. C'est là une façon déraisonnable de porter préjudice à autrui, qui a suscité une vive controverse au sein même de l'UE. En UE, en particulier en Allemagne, les entreprises de produits photovoltaïques situées en aval vont être très durement frappées. Cette façon de faire de l'UE, qui n'est pas objective et déloyale, n'est pas propice à l'unité et à la stabilité interne de l'Union européenne. Si la Commission européenne persiste dans cette voie, la Chine prendra inévitablement des contre-mesures, qui auront sans doute des conséquences fâcheuses sur les exportations de l'UE pourtant nécessaires pour relancer sa croissance économique. Il es évident que les relations Chine-UE vont gravement en souffrir.

La coopération économique et commerciale entre la Chine et l'Allemagne et entre la Chine et la Suisse montre bien que l'Europe et la Chine peuvent tout à fait obtenir des avantages mutuels. S'engager dans le protectionnisme commercial non seulement ne pourra pas compenser la perte de compétitivité des entreprises, mais causera des pertes plus graves encore. Si l'attitude de l'UE s'améliore quelque peu, qu'elle fait preuve d'une compréhension plus objective et plus complète de la Chine, les relations Chine-UE n'en seront que meilleures. La Suisse et l'Allemagne ont déjà pris les devants en la matière, montrant que la coopération Chine-UE est la tendance ; gageons que l'UE finira par s'en rendre compte.


Le Quotidien du Peuple, Edition Outre-mer (27 mai 2013 01 Edition)

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