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« Prendre ce qui nous convient et jeter ce qui ne nous plaît pas », le vrai visage de certains politiciens américains

le Quotidien du Peuple en ligne | 06.06.2019 14h02

« Ce que nous voulons, c'est une relation fondée sur l'équité, c'est-à-dire la réciprocité et le respect de la souveraineté ». Les propos du vice-président américain Mike Pence sont sans nul doute agréables à entendre, mais la réalité est que les États-Unis recherchent plutôt leurs propres bénéfices, tandis que les autres subissent des pertes et croient que les gagnants emportent tout. Si Washington recherche vraiment la réciprocité et le bénéfice mutuel, alors pourquoi certains politiciens américains brandissent-ils toujours le gros bâton des droits de douane et se vantent-ils sans vergogne que des droits plus élevés généreront des dizaines de milliards de dollars de revenus pour les États-Unis, tandis que leurs partenaires commerciaux subiront des pertes énormes ?

« Disposer d'un ensemble de règles du jeu applicables dans le monde entier convient à tout le monde, mais leur contenu est particulièrement bénéfique pour les États-Unis ». Un récent article du magazine américain Foreign Policy énonce une vérité. Principal créateur et leader depuis longtemps du système commercial multilatéral, les États-Unis ont toujours été à la pointe de la libéralisation des échanges et de la facilitation des investissements. Avec les avantages de la technologie, du capital et des règles, les États-Unis ont mis en place une chaîne de valeur mondiale dirigée par des sociétés multinationales et ont acquis de grands avantages sur le marché mondial, et en particulier sur le marché chinois. Par exemple, la production de General Motors en Chine représente 40% de sa production mondiale, les ventes de puces de Qualcomm et les droits de licence de brevet en Chine représentent 57% de son chiffre d'affaires total, Intel Corporation a engrangé 23,6% de son chiffre d'affaires total en Chine (y compris Hong Kong) et, pour l'exercice 2017, les revenus pour la région Grande Chine d'Apple ont représenté 19,5% de son chiffre d'affaires total. Selon les statistiques officielles américaines, entre 2009 et 2016 seulement, les sociétés multinationales américaines ont enregistré une croissance de leur stock d'investissements de 111,4%, une croissance de leur chiffre d'affaires de 140,3% et un accroissement de leurs revenus nets de 151,3%. On peut dire que les États-Unis non seulement n'ont pas perdu d'argent dans la chaîne de valeur mondiale, mais même qu'ils ont réalisé d'énormes profits.

Les États-Unis ne supportent pas que les autres réussissent. Afin de conserver leur position de leader mondial, d'assurer leur domination, ils vont même jusqu'à utiliser le pouvoir administratif de l'État pour tenter de détruire les entreprises technologiques d'autres pays sur la base de diverses accusations sans fondement, et s'emparer ainsi du marché de la haute technologie dans le monde et maintenir leur position de monopole dans la division du travail au sein de l'industrie internationale, pour gagner de l'espace et du temps. Constatant que Huawei est en pointe dans les équipements de télécommunication 5G et d'autres domaines, les États-Unis ont classé Huawei et ses filiales dans une « liste d'entités » pour le contrôle des exportations. Le secrétaire d'État américain Mike Pompeo fait également pression à droite et à gauche sous couvert de « mise en danger de la sécurité nationale » pour inciter des gouvernements à refuser de coopérer avec Huawei. Voyant qu'une autre société chinoise, Haikangwei, est un leader du secteur de la sécurité dans le monde, La Chambre des représentants des États-Unis a adopté des propositions supplémentaires interdisant au gouvernement fédéral d'acheter du matériel de surveillance vidéo fourni par certains fabricants chinois pour des raisons de sécurité nationale. Constatant la forte dynamique de développement de l'industrie chinoise des véhicules aériens sans pilote ou drones, le département américain de la Sécurité intérieure des États-Unis a ouvertement accusé « des drones chinois de voler des données ». L'intervention artificielle dans les transactions normales du marché, l'abus de soi-disant « normes de sécurité nationale » et la politisation de questions pertinentes ne sont rien d'autre que la volonté de prendre une plus grande part du gâteau sur le marché, et rien d'autre que de réaliser plus de profits. Qu'en est-il dans ces conditions de la « réciprocité et des avantages mutuels » ?

Aux yeux des politiciens américains, non seulement les entreprises chinoises, mais les concurrents de toutes les entreprises américaines sont probablement des « épines dans leur pied ». « Les États-Unis veulent contrôler le commerce du monde entier » ; « Ils ont repositionné leurs propres agences de renseignement en se concentrant sur la collecte de renseignements économiques et la surveillance secrète de leurs concurrents, comme l'a révélé Edward Snowden ». Le « Foreign Corrupt Practices Act », une loi fédérale américaine de 1977 destinée à lutter contre la corruption d'agents publics à l'étranger et qui a un impact international a été appliqué, et le ministère de la Justice américain a principalement visé des entreprises européennes. À ce jour, sur les 29 entreprises qui ont payé plus de 100 millions de dollars d'amende en vertu de cette loi, 15 sont des entreprises européennes, contre 6 entreprises américaines seulement... Dans son livre « Le piège américain », l'ancien dirigeant de la société française Alstom s'est appuyé sur son expérience personnelle pour expliquer comment les États-Unis considèrent le droit national comme une arme de guerre économique pour affaiblir leurs concurrents par toutes sortes de moyens.

Aux États-Unis, certains politiciens sont toujours désireux de conserver une sorte de « jouissance à l'américaine », à savoir que les pays en développement exportent des ressources, des biens et des services à faible valeur ajoutée vers les États-Unis, tandis que les États-Unis exportent des dollars, des produits financiers et des technologies bas de gamme non liées à la compétitivité de base des États-Unis vers différents pays du monde. Les politiciens de Washington n'hésiteront pas à barrer la route à des pays en expansion susceptibles de devenir des concurrents des États-Unis. Nous pourrions aussi bien écouter comment Steve Bannon, ancien conseiller stratégique de l'ancienne Maison-Blanche, l'a affirmé : « Le résultat final de la guerre commerciale va redistribuer la chaîne mondiale de l'innovation, la chaîne de production, la chaîne d'approvisionnement et recentrer le monde sur des pays épris de liberté centrés autour des États-Unis ». En fin de compte, dans l'esprit de certains politiciens américains, l'avantage mutuel n'est rien d'autre qu'une bannière trompeuse, et la cupidité et l'égoïsme sont au cœur de leurs valeurs.

À l'époque actuelle, les différents pays font partie du village mondial et l'interdépendance est une réalité objective, la coopération mutuelle est un besoin commun et le développement conjoint est la tendance générale. Le fait de « prendre les roses et ne laisser que les épines aux autres » est un danger public dans le village global. Ce comportement est destiné à être davantage boycotté et mis de côté, et est voué à l'échec.

(Rédacteurs :Yishuang Liu, Gao Ke)
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