Dernière mise à jour à 09h36 le 05/06
Si le développement des États-Unis est un miracle, Adam Smith et son livre « The Wealth of Nations » (« La richesse des nations ») constituent l'une des sources de ce miracle. La recherche du marché libre a fait que les États-Unis se sont démarqués dans le processus historique de formation d'un marché mondial et d'une division internationale du travail majeure ; l'insistance pour une concurrence loyale a toujours été une valeur commune dont les États-Unis sont à juste titre fiers. Mais aujourd'hui, certains hommes politiques aux États-Unis semblent avoir oublié leur propre voie, ou plutôt ils savent exactement quelle est la bonne voie pour le développement de l'économie mondiale, mais ils s'acharnent à bloquer la route des autres en faveur de leurs propres intérêts égoïstes. Le marché, cette « main invisible », est désormais enchaîné entre les « mains hégémoniques » de Washington.
Des commentaires, publiés le 4 juin sous la signature « Zhong Sheng » dans le Quotidien du Peuple, ont mentionné le point de vue ci-dessus.
Le Quotidien du Peuple a rappelé qu'Adam Smith avait utilisé des cloutiers pour démontrer l'importance de la division du travail, mais, aux États-Unis il y a actuellement des politiciens qui se comportent comme s'ils avaient un marteau entre les mains et considéraient tout comme des clous. Les responsables américains du renseignement spéculent fréquemment sur certains risques commerciaux non avérés en Chine. Les ministères américains, au nom de la « sécurité nationale », poursuivent et entravent les entreprises chinoises et font même pression sur leurs alliés pour les inciter à restreindre les entreprises chinoises. L'idée d'ouverture et de liberté n'existe plus et la valeur d'une concurrence loyale pas davantage. Divers changements de la part de certains politiciens américains ont complètement détruit l'image autoproclamée de « défenseur de la concurrence loyale » des États-Unis. Même certains médias américains ne peuvent s'empêcher de marquer leur désapprobation. En réponse à la déclaration absurde du secrétaire d'État Mike Pompeo selon laquelle « le seul fait de transmettre des informations au Parti communiste chinois constitue un risque », les médias américains ont vivement souligné que le gouvernement américain ne pouvait fournir aucune preuve pour prouver ses allégations contre des entreprises chinoises, accusées « de vol de technologie d'entreprises américaines et d'activités d'espionnage présumées ». Au contraire, le scandale « Prism » a déjà confirmé il y a quelques années que c'était le gouvernement américain qui espionnait ses propres citoyens sur une vaste échelle.
La lutte acharnée menée par Washington contre des entreprises chinoises de haute technologie est aussi un miroir : elle met en lumière l'hypocrisie de certains politiciens américains, et montre que leur prétendu libéralisme commercial consiste en fait à exercer leur liberté aux dépends des autres et à laisser ceux-ci sans solution, et leur soi-disant concurrence loyale consiste à clamer haut et fort qu'ils sont les meilleurs et les plus forts. L'unilatéralisme prévaut, on lève bien haut le gros bâton du protectionnisme et le credo de la liberté et de l'ouverture est foulé aux pieds.
La rubrique « Zhong Sheng », qui signifie « La voix de la Chine », est un nom de plume utilisé par le Quotidien du Peuple pour commenter des questions importantes.
Le Quotidien du Peuple a souligné dans ses commentaires que le principe de la concurrence loyale sur le marché libre est, dans le cas de certains hommes politiques américains, une démonstration du principe « ce qui me convient, je le garde, ce qui ne me convient pas, je le jette ». Dans les années 1980, le Japon avait beaucoup souffert de la signature des « Accords du Plaza », et la compagnie énergétique française Alstom était tombée dans le « piège américain », où le pouvoir judiciaire avait été utilisé comme une arme... aujourd'hui, c'est un peu comme si on disait « ce qui existait déjà dans le passé est encore plus fort aujourd'hui ».
Le commentaire souligne aussi que si les ancêtres américains savaient ce qui se passe aujourd'hui, ils seraient déçus de voir la situation actuelle : lorsque la politique d'un pays est dictée par la pensée d'une confrontation à somme nulle, la base pour participer à la division industrielle mondiale du travail est révolue, et il n'y a plus de protecteur de l'ordre mondial, mais un fauteur de troubles et un brasseur de risques.
(Par Zhong Sheng, Zhong Sheng est un pseudonyme souvent utilisé par le Quotidien du Peuple pour exprimer son point de vue sur la politique étrangère)