Dernière mise à jour à 09h29 le 05/06
Des agences onusiennes ont mis en garde mardi contre une éventuelle crise alimentaire en Afrique de l'est, en particulier en Somalie, due à l'insuffisance des pluies.
"Le PAM (Programme alimentaire mondial) est très préoccupé par la possibilité d'une augmentation rapide de la faim et de la malnutrition en Afrique de l'Est et dans la Corne de l'Afrique si les longues pluies actuelles sont insuffisantes", a indiqué le porte-parole du PAM Herve Verhoosel lors d'un point de presse à Genève.
En raison de la sécheresse qui sévit depuis octobre et des déficits pluviométriques d'avril et mai, le PAM estime que le nombre de personnes en situation d'insécurité alimentaire, ayant besoin d'aide humanitaire en Ethiopie, en Somalie, au Kenya, en Ouganda et à Djibouti, pourrait atteindre entre 14 et 17 millions en août, a précisé le porte-parole.
"L'impact principal du début tardif des pluies et du déficit pluviométrique prévu est que les terres cultivées seront réduites, que les agriculteurs et les négociants conserveront des stocks de nourriture, que les prix augmenteront en raison d'un approvisionnement limité et que les conditions de sécheresse augmenteront les besoins alimentaires de secours", a-t-il averti.
A la même occasion, le porte-parole du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), Babar Baloch, a indiqué qu'a la veille de la Journée mondiale de l'environnement mercredi, le HCR demandait un soutien supplémentaire urgent pour aider les personnes déplacées par la sécheresse en Somalie.
Il a indiqué que les pluies inférieures à la moyenne ont provoqué une aggravation de la sécheresse dans de nombreuses régions du pays. Il a déploré que "la dernière sécheresse survient juste au moment où le pays commençait à se remettre d'une sécheresse de 2016 à 2017 qui a entraîné le déplacement à l'intérieur de la Somalie de plus d'un million de personnes".
De graves conditions climatiques combinées à un conflit armé et à des déplacements prolongés pourraient pousser le pays dans une situation d'urgence humanitaire beaucoup plus grave, a-t-il ajouté.