Dernière mise à jour à 09h38 le 31/05
Le Conseil de sécurité des Nations unies a décidé jeudi de prolonger un embargo sur les armes et des sanctions contre le Soudan du Sud pour une année supplémentaire, jusqu'au 31 mai 2020.
La résolution 2471 a été adoptée par 10 voix pour et 5 abstentions (les trois pays africains du Conseil, la Russie et la Chine).
Les mesures renouvelées pour une nouvelle année comprennent également un gel des avoirs et une interdiction de voyager dans le monde entier frappant huit ressortissants du Soudan du Sud accusés d'avoir joué un rôle dans l'alimentation de la guerre.
Pour être adoptée, une résolution doit recueillir 9 voix sur les 15 membres qui composent le Conseil et aucun veto des membres permanents -les États-Unis, la Russie, la Chine, la France et la Grande-Bretagne.
Jerry Matjila, représentant permanent de l'Afrique du Sud auprès de l'ONU, a déclaré que, compte tenu du processus politique au Soudan du Sud, "les sanctions ne sont d'aucune aide pour le moment", et demandé au Conseil de tenir compte et de soutenir des efforts déployés par l'Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) et par l'Union africaine au Soudan du Sud.
Avertissant des pressions extérieures qui "peuvent aggraver les processus politiques instables", il a souligné que l'instauration de la paix n'était ni facile ni linéaire, et appelé toutes les parties à améliorer la situation humanitaire au Soudan du Sud, qui reste précaire.
La Russie et la Chine, qui se sont abstenues lors du vote de l'année dernière au sujet de l'embargo sur les armes, ont clairement indiqué que leurs positions étaient restées inchangées.
Yao Shaojun, ministre-conseiller et coordinateur politique de la mission permanente de la Chine auprès de l'ONU, a déclaré au Conseil que le processus politique dans le pays "avait considérablement progressé" depuis 2018, démontrant ainsi la détermination et la bonne volonté des parties prenantes.
"Le Conseil devrait envoyer des messages positifs pour soutenir les efforts de l'Union africaine et de l'IGAD", a-t-il souligné.