Dernière mise à jour à 13h41 le 30/05
Certains politiciens américains ont l'habitude de recourir à une approche deux poids deux mesures dans les affaires internationales et invoquent fréquemment la prétendue « exception américaine ». En un mot, aux yeux de ces gens, les États-Unis devraient toujours vivre au-dessus des règles, l'étalon de ces règles étant utilisé pour évaluer les autres et n'ayant rien à voir avec les Américains eux-mêmes.
Depuis un certain temps, certains politiciens américains ont adopté une voie deux poids deux mesures et formulé de nombreuses remarques dans les domaines du commerce, de la dette, des règles et des droits de l'homme, faisant ainsi preuve d'une logique pour le moins chaotique et d'une attitude arrogante. Par exemple, sur la question des règles de l'OMC, il est bien connu que les États-Unis sont de loin les plus grands « non-conformistes ». Cependant, certains hommes politiques américains inversent le principe du noir et blanc et accusent la Chine d'enfreindre les règles de l'OMC. Par exemple, en ce qui concerne le changement climatique mondial, chacun sait que les États-Unis ont refusé de mentionner le « changement climatique » dans le texte commun, ce qui a empêché la Conférence ministérielle du Conseil de l'Arctique de publier une déclaration commune pour la première fois depuis plus de 20 ans, mais cela n'a pas empêché le secrétaire d'État américain Mike Pompeo de délibérément tordre la vérité, affirmant que la Chine et la Russie pourraient constituer une menace pour les dommages écologiques causés à l'Arctique. Tout cela expose la volonté des États-Unis d'être « au-dessus des règles » avec une mentalité barbare caractérisée par des illusions trompeuses et des exigences déraisonnables.
L'essence de « l'exception américaine » est une doctrine de supériorité de civilisation, c'est-à-dire que, contrairement à tout autre pays, les États-Unis sont « destinés à être grands » et à « diriger le monde ». Par exemple, dans les affaires latino-américaines, les États-Unis considèrent depuis longtemps cette zone du monde comme leur propre pré carré, ayant élaboré la tristement célèbre « doctrine Monroe » et exerçant constamment des pressions, menaçant ou même renversant les régimes d'autres pays, ce qui a pour résultat un climat d'insécurité en Amérique latine. Par exemple, il est aussi bien connu que les États-Unis ont exporté leur propre conception de la démocratie dans certains pays, ce qui a entraîné une division sociale et un antagonisme ethnique. L'histoire a prouvé que cette idée est non seulement fausse, mais aussi extrêmement nocive.
La raison pour laquelle certains hommes politiques aux États-Unis sont intrépides et s'engagent effrontément dans « l'exception américaine » est, en dernière analyse, la pensée hégémonique profondément ancrée dans leur esprit. Ils ont fait de leur mieux pour tisser toutes sortes de mensonges et trouver des prétextes : ils portent atteinte aux droits légitimes au développement d'autres pays et utilisent des moyens politiques pour s'ingérer dans les activités économiques. Mike Pompeo a exercé des pressions sous couvert de menaces à la sécurité nationale et incité des gouvernements à refuser de coopérer avec Huawei. Il s'agit d'une violation injustifiée des règles du marché et des normes du commerce international à laquelle se livrent les États-Unis. À cet égard, un article du Guardian a rappelé que Mike Pompeo appartient à une génération de la guerre froide et continue à baigner dans le mythe de « l'exception américaine » et de l'hégémonie américaine dans le monde d'aujourd'hui.
Aussi intelligente que puisse être la magie, il y a des moments où elle ne fonctionne plus, sans parler du fait que ces politiciens américains regorgent d'échappatoires dans leurs paroles et leurs actes. Leurs doubles standards sont reconnus depuis longtemps par la communauté internationale et en deviennent souvent la risée. Par exemple, en réponse au rappel hypocrite du vice-président Mike Pence selon lequel les autres pays ne devraient pas tomber aussi facilement dans le « piège de la dette » de la Chine, Assad Omar, président du Comité permanent des finances, de la fiscalité et des affaires économiques de l'Assemblée nationale du Pakistan, a répondu sans détour : « Quand ils investissent eux-mêmes, ils disent que c'est à des fins commerciales. Lorsque la Chine investit, ils disent que c'est un complot visant à asservir de petits pays. C'est un double standard d'hypocrisie ! ». De nombreuses pratiques de Washington ont forcé l'ancien secrétaire au Trésor américain, Jack Lew, à poser un rappel : « Les États-Unis doivent respecter leurs propres règles lorsqu'ils imposent des exigences à d'autres », a-t-il dit.
Dans notre village mondial où les interconnexions sont de plus en plus étroites, les pays du monde entier doivent renforcer la sensibilisation aux règles à tout moment de l'histoire et faire face conjointement aux risques et aux défis auxquels la société humaine est confrontée en matière de coopération. Certains politiciens américains s'arrogent sans aucune justification le droit de maintenir leur supériorité aux dépens des intérêts légitimes d'autres pays, sans parler de leur impudence morale dans leur volonté de « redevenir grand ». Cette approche deux poids, deux mesures et l'argument de l'« exception américaine » impliquent de saper délibérément les règles internationales, ce qui nuit gravement à la stabilité du système des relations internationales. Comme l'a dit Jeffrey Sachs, professeur d'économie à la Columbia University, à une époque où les intérêts des différents pays sont étroitement liés et où leur destin est étroitement lié, l'argument de l'« exception américaine » risque de transformer les États-Unis en une « nation voyou du 21e siècle ». Il y a une échelle dans le cœur du monde. Celui qui enfreint les règles et les normes internationalement reconnues finira, à force d'en vouloir trop, par se retrouver sans rien.
(Zhong Sheng est un pseudonyme souvent utilisé par le Quotidien du Peuple pour exprimer son point de vue sur la politique étrangère)