Dernière mise à jour à 14h25 le 30/07
Un autre pays en développement a dit « non » aux « déchets étrangers ». Le 23 juillet, les douanes sri-lankaises ont ordonné le retour de « déchets étrangers » provenant de 111 conteneurs importés illégalement du Royaume-Uni.
Depuis le début de cette année, une « guerre de défense de l'environnement » contre les « déchets étrangers » a commencé dans de nombreux pays. Face à cette résistance, les pays développés qui exportaient d'énormes quantités de déchets ont commencé à se montrer anxieux, paniqués et même submergés.
Depuis de nombreuses années, certains pays développés exportent des déchets solides générés chez eux vers des pays en développement pour des raisons telles que les coûts de traitement et d'autres facteurs. De leur côté, contraints par des facteurs tels que le retard du développement économique, le manque de sensibilisation à la protection de l'environnement et le manque de supervision légale, de nombreux pays en développement ont importé une grande quantité de ces « déchets étrangers » et sont devenus un véritable dépotoir pour les pays développés. Certaines personnes disent que le transfert de la pollution vers les pays en développement est une sorte de « colonisation par les déchets » et le côté sombre de ce qu'on appelle le « libre-échange ».
Pourquoi les voix de l'opposition des pays en développement ont-elles augmenté au cours de l'année écoulée ?
C'est tout simplement parce qu'alors que la sensibilisation de leurs populations à la protection de l'environnement ne cesse de croître, le désir des pays en développement de rechercher un meilleur environnement de vie et un environnement écologique augmente aussi de jour en jour, et qu'ainsi la « tolérance zéro » pour les « déchets étrangers » qui polluent sérieusement l'environnement s'impose. En janvier 2018, la Chine a pris l'initiative d'interdire l'importation de « déchets étrangers », ce qui a entraîné un effet domino. Depuis des années, les pays développés ont fortement compté sur l'exportation de déchets vers les pays en développement, ce qui a entraîné de graves retards en termes de technologies, installations et systèmes industriels de traitement des déchets dans ces pays. Après le refus de la Chine, les pays développés ne pouvaient plus désormais que transférer encore plus de déchets vers l'Asie du Sud-est et l'Asie du Sud. Ces zones ont été rapidement submergées, obligeant les pays concernés à agir.
Le rejet des « déchets étrangers » est un droit légitime des pays en développement. Dès la fin des années 1980, la communauté internationale a adopté la Convention de Bâle sur le contrôle des mouvements transfrontières de déchets dangereux et de leur élimination, dans le but de protéger les intérêts environnementaux des pays en développement. La Convention reconnaît pleinement que chaque pays a le droit d'interdire aux déchets dangereux étrangers et aux autres déchets de pénétrer sur son territoire.
Les droits et les intérêts environnementaux constituent une partie importante des droits souverains d'un pays. Le transfert de la responsabilité de l'élimination des déchets est contraire aux règles internationales et ne respecte pas la moralité internationale. Comme l'a indiqué le ministre malais de l'énergie et de l'environnement, les pays développés doivent cesser de transporter des déchets vers les pays en développement, car c'est à la fois « injuste » et « non civilisé ».
Cependant, le rejet des déchets ne peut être qu'une mesure individuelle et indépendante temporaire. Comment les pays du monde entier vont-ils pouvoir résoudre le problème de « siège par les déchets » ?
Pour résoudre le problème des « déchets étrangers », la gouvernance à la source est la solution fondamentale. En tant que pays exportateurs de « déchets étrangers » et grands pays producteurs de déchets, les pays développés devraient assumer davantage de responsabilités et d'obligations en matière de réduction, de traitement et d'élimination de leurs propres déchets.
Pour résoudre le problème des « déchets étrangers », tout le monde doit travailler ensemble. D'une part, les pays en développement devraient approfondir leur coopération et leurs échanges, renforcer leur surveillance juridique, réprimer le transfert transfrontalier illégal de déchets et supprimer complètement le transfert illégal de « déchets étrangers », et d'autre part, il est tout aussi vrai que l'élimination des déchets est un problème mondial. C'est pourquoi il est nécessaire de renforcer la coopération technique, de renforcer l'innovation indépendante et de s'efforcer d'améliorer l'efficacité du traitement et la qualité du traitement des déchets autoproduits, de réduire réellement la pollution de l'environnement et de protéger conjointement notre maison commune, la Terre.
Comme le dit le proverbe, « Ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas qu'ils te fassent ». En tant que constructeurs et leaders du système de civilisation mondiale moderne, il est temps que les pays développés se livrent à une sérieuse introspection !