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Les « bûcheurs des petites villes » ne doivent pas être un sujet de moqueries

le Quotidien du Peuple en ligne | 20.07.2022 13h43

Les mêmes portant sur les « xiaozhen zuotijia », ou « bûcheurs des petites villes » -un terme que certains ont inventé pour décrire ceux des zones rurales qui ont travaillé dur pour être admis dans une université- sont de retour sur les sites de réseaux sociaux chinois.

Le terme en soi n'a rien de nouveau et était naguère utilisé pour désigner ceux qui avaient eu des débuts modestes dans un geste d'auto-dérision car ils manquaient de vision plus large et de ressources sociales, mais c'est aussi une preuve d'équité dans les opportunités d'éducation et d'emploi et de mobilité de classe.

(Photo / Xinhua)

Il n'y a pas si longtemps, les internautes ridiculisaient leurs homologues ruraux en disant qu'ils ne pouvaient résoudre que des questions sur des copies d'examen mais manquaient de flexibilité, leur reprochant même de faire des heures supplémentaires. Cela a conduit ceux qui avaient eu des débuts modestes à avoir le sentiment d'être des inadaptés.

Cependant, aujourd'hui, cette vision ne tient clairement plus la route. Tant de jeunes ruraux ont une vie meilleure après avoir passé le Gaokao, qui passe pour être l'un des examens les plus exténuants au monde, qui détermine les universités que ses candidats peuvent fréquenter sur la base de leurs scores, ce qui a finalement des conséquences d'une ampleur considérable sur leur vie. Et de fait, grâce à l'enseignement supérieur, de nombreux jeunes issus de milieux modestes ont obtenu de meilleures perspectives d'emploi et une mobilité sociale.

Depuis que le Gaokao a été réintégré à la fin des années 1970, il s'est avéré être un tournant dans la vie de nombreux talents du pays, qui ont dû passer cet examen. Plus tard, leurs contributions ont formé l'épine dorsale du développement de la Chine contemporaine.

Il n'est pas exagéré de dire que de nombreux bûcheurs de petites villes ont participé et contribué au développement de la Chine au cours des quatre dernières décennies. Ils sont le meilleur exemple de la façon dont le système chinois de sélection des talents est ouvert et méritocratique. Cette vitalité de la mobilité sociale doit être encouragée plutôt que moquée.

(Rédacteurs :Shuang Sheng, Yishuang Liu)
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