Le ministère irakien de la Justice a annoncé dimanche qu'il avait exécuté dix personnes, dont un Egyptien, sous des accusations de terrorisme, malgré les appels internationaux à Bagdad concernant l'abolition de la peine de mort dans le pays.
"Dix personnes reconnues coupables, dont un Egyptien, ont été exécutées ce matin en vertu de la loi antiterroriste", a confié à l'agence Xinhua un responsable du ministère sous couvert d'anonymat, sans donner de détails.
Face à l'augmentation du nombre d'exécutions en Irak, la mission onusienne dans le pays, l'Union européenne et des groupes de défense des droits de l'homme ont multiplié leurs appels pour que Bagdad abolisse la peine capitale, critiquant le manque de transparence dans le processus judiciaire du pays.
La peine de mort a été suspendue pendant plus d'un an en Irak après l'invasion américaine dans le pays. Paul Bremer, l'administrateur américain de l'époque en Irak, a suspendu cette peine le 10 juin 2003.
Cependant, le gouvernement irakien a rétabli la peine de mort le 8 août 2004, arguant qu'elle pourrait aider à contenir l'expansion de la violence dans le pays. Depuis lors, des douzaines de personnes ont été exécutées, dont le président irakien déchu Saddam Hussein.