Plusieurs personnalités politiques se sont exprimées suite à l'élection lundi soir de Jean-François Copé (50,03%) à la présidence de l'Union pour un mouvement populaire (UMP, opposition), après 24 heures de recomptage des voix et de tensions au sein du parti.
Le concurrent de M. Copé dans ce scrutin, l'ancien Premier ministre François Fillon (49,97%), a déclaré lundi soir avoir "pris acte" du résultat, tout en reconnaissant de "nombreuses irrégularités" et en dénonçant la fracture, "politique et morale" qui "traverse" l'UMP.
"Il y a eu une profonde césure au sein de la droite avec une radicalisation de la partie qu'a entraîné derrière lui Jean-François Copé", a pour sa part déclaré mardi matin sur France Inter la porte-parole du gouvernement Najat Vallaud-Belkacem.
"J'espère qu'il retrouvera ses esprits maintenant que cette bataille est finie et que plutôt que de nous parler de droite décomplexée, il nous parlera de droite constructive", a-t-elle poursuivi.
Interrogée mardi matin sur France Info, la présidente du Front national (extrême droite) Marine Le Pen a souligné "la manière pathétique dont s'est déroulé cette élection" et pointé du doigt un parti "fracturé".
"Ce parti est aujourd'hui fracturé, 50-50. Un parti fracturé, c'est par définition un parti qui est très affaibli", a-t-elle lancé, estimant par ailleurs que les soupçons de fraude et la courte victoire du nouveau président de l'UMP "vont entraîner un énorme problème de légitimité pour Jean-François Copé".
Quant au principal intéressé, Jean-François Copé lui-même, il s'est posé mardi matin sur RTL comme "un président dont la première préoccupation sera naturellement de rassembler", écartant tout risque de scission.
"Je ne crois pas du tout qu'il y ait un risque de scission" à l'UMP, a-t-il déclaré, martelant que "l'heure aujourd'hui est à tourner la page, le temps électoral est terminé".
"L'heure aujourd'hui est à tourner la page, le temps électoral est terminé (...) Tout ça maintenant est derrière nous", a martelé le nouveau président de l'UMP pour balayer l'agitation qui a secoué l'UMP de dimanche à lundi soir.
Le scrutin pour élire le nouveau président de l'UMP a eu lieu dimanche, avec quelque 300 000 adhérents appelés à se prononcer. Depuis dimanche soir, les deux candidats n'ont eu de cesse de revendiquer chacun la victoire jusqu'à ce que la commission électorale interne à l'UMP finisse par confirmer lundi soir la victoire de M. Copé.