Le général de brigade français Eric Hautecloque Raysz (à droite) remet la clé symbolique de la base à son homologue afghan, le général Mohammad Zaman Waziri, au cours d'une cérémonie de remise de la base avancée opérationnelle (FOB) de Nijrab, organisée entre l'armée française et l'ANA (Armée Nationale Afghane), dans le cadre du retrait des troupes françaises, le 20 novembre 2012. Les troupes de combat françaises devraient avoir quitté l'Afghanistan d'ici la fin de l'année. |
L'armée française a procédé mardi matin au retrait de ses dernières troupes combattantes en Afghanistan, honorant le retrait anticipé promis par le président français François Hollande.
"Le 20 novembre 2012 à 10h (05Hh30 GMT), a eu lieu la cérémonie officialisant le transfert de la base opérationnelle avancée (FOB) de Nijrab au 201ème corps de l' armée nationale afghane", a fait savoir mardi matin le ministère français de la Défense dans un communiqué publié sur son site Internet.
"Le départ des soldats français de Nijrab marque la fin des opérations françaises en Kapisa et le retrait des troupes (françaises) participant directement aux actions de combat en Afghanistan", poursuit le document.
"Jusqu' à cette date, 500 militaires étaient encore présents sur la FOB de Nijrab" dans la province de Kapisa (80 km au nord-est de Kaboul), explique le communiqué, cette province afghane étant la dernière où les forces françaises menaient des opérations de combat dans le pays.
Réagissant quelques heures après le retrait des soldats français, le porte-parole des rebelles talibans, Zabihullah Mujahed, a demandé aux autres membres de la Force internationale d' assistance à la sécurité (Isaf) dirigée par l' Otan en Afghanistan de suivre l'exemple de la France en quittant le pays.
Avec le retrait de ses dernières forces combattantes à la fin de l'année, la France ne comptera plus que 1 500 soldats en Afghanistan, essentiellement des formateurs et logisticiens basés à Kaboul, relève mardi la presse française.
"Le désengagement du dispositif français a commencé à l' automne 2011", rappelle le ministère, année où cinq formateurs français avaient été tués par balles alors qu' ils faisaient un jogging dans leur base de la province de Kapisa.
Suite à cette attaque, le président français d'alors, Nicolas Sarkozy, avait décidé d'accélérer le retrait des troupes françaises à 2013, délai encore resserré par son successeur François Hollande qui l' a ramené à fin 2012, alors que le retrait des soldats de l' Isaf est prévu pour fin 2014.
Depuis le début de l'intervention internationale en 2001 en Afghanistan, 88 soldats français ont perdu la vie dans le pays, dont 26 en 2011, l' année la plus meurtrière pour le contingent français.