Le gouvernement fédéral irakien et les chefs militaires kurdes sont parvenus à un accord initial destiné à régler la crise qui a poussé chacune des parties à envoyer des renforts dans les zones contestées, a-t-on appris mardi de sources officielles.
"Les deux parties ont convenu d'apaiser les tensions et de discuter des modalités de retrait des forces qui ont été déployées depuis le début de la crise, et de leur retour à leurs positions antérieures", a déclaré dans un communiqué Dhiaa al-Wakil, porte-parole du bureau militaire du Premier ministre irakien Nouri al-Maliki.
Les deux parties ont également "convenu de poursuivre leurs discussions et d'activer les comités supérieurs de coordination entre les forces armées (fédérales) et les gardes régionaux (kurdes)", aussi appelés Peshmerga, indique le communiqué, dont Xinhua s'est procuré une copie mardi.
Dans un communiqué publié ultérieurement, le porte-parole du gouvernement régional kurde Sefeen Dazaie a précisé que la délégation kurde était un comité technique ne disposant pas du pouvoir de décider du retrait militaire, mais que la délégation rendrait compte des discussions aux dirigeants kurdes.
"Les membres de la délégation ont pour mission de trouver des solutions appropriées à la crise et de préparer une rencontre entre les ministres des deux parties", a déclaré M. Dazaie.
Les tensions entre les deux parties se sont avivées depuis la création par Bagdad d'un commandement militaire visant à couvrir les zones contestées dans les provinces de Kirkouk, de Diyala et de Salahaddin.