Le président américain Obama a exhorté mercredi les députés du Congrès à trouver un terrain d'entente afin de parer la "falaise fiscale" imminente, tout en se déclarant confiant que démocrates et républicains parviendront à un accord avant Noël.
Tous les foyers américains vont voir leurs impôts augmenter en moyenne de plus de 2 000 dollars si la nation tombe dans une "falaise fiscale", a déclaré mercredi M. Obama, lors d'un évènement à la Maison Blanche.
Si le pays ne peut pas surmonter ses difficultés financières, les entreprises américaines seront moins enclines à l'investissement et à l'embauche, a poursuivi M. Obama, flanqué par des membres de familles de la classe moyenne.
Le président a appelé les Américains à faire pression sur les députés et les sénateurs pour conclure un accord sur le taux d'imposition et la réduction de la dette le plus tôt possible.
"Il s'agit d'un ensemble de décisions majeures, qui toucheront des millions de familles dans tout le pays de manière très significative", a souligné M. Obama.
La "falaise fiscale", une combinaison de hausses d'impôts et de coupes de dépenses équivalentes à un montant de 600 milliards de dollars, pourrait peser sur l'économie américaine à moins que le Congrès n'agisse d'ici la fin de l'année. Un bras de fer est en cours entre démocrates et républicains concernant la réduction de la dette publique se chiffrant à 16 200 milliards de dollars et la résolution de la "falaise fiscale".
"Notre but ultime est un accord qui freine le déficit à long terme de manière équitable et équilibrée. Un accord de ce type serait bon pour nos entreprises, il serait bon pour notre économie, il serait bon pour le futur de nos enfants", a-t-il ajouté.
M. Obama a avancé la prédiction des économistes selon laquelle en cas d'escalade d'impôts auprès de la classe moyenne en 2003, les consommateurs dépenseront 200 milliards de dollars de moins l'année prochaine.
Le secrétaire américain au Trésor Timothy Geithner devrait s'entretenir jeudi avec des dirigeants du Congrès pour discuter des moyens visant à relever les défis fiscaux de la plus grande économie mondiale, a déclaré mercredi le département du Trésor américain.