Le directeur de cabinet du ministre français des Affaires étrangères a convoqué lundi l'ambassadeur d'Israël à Paris et lui a exprimé la "très vive préoccupation" de la France, à la suite de la décision du gouvernement israélien d'autoriser la construction de 3.000 logements dans les colonies, selon un communiqué du Quai d'Orsay.
Dans la ligne de la déclaration du ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius du 1er décembre 2012, le directeur de cabinet lui a exprimé la très vive préoccupation de la France, à la suite de la décision d'Israël d'autoriser la construction de 3.000 logements dans les colonies. Cette dernière relance le processus de planification de la colonisation dans la zone dite E1 en Cisjordanie, à l'Est de Jérusalem, indique le même texte.
Il a été rappelé à l'ambassadeur d'Israël que la France " condamne" la colonisation israélienne, sous toutes ses formes. La colonisation est "illégale" au regard du droit international, nuit à la confiance nécessaire à la reprise du dialogue et constitue un obstacle à une paix juste fondée sur la solution des deux États.
La construction dans la zone E1 porterait gravement atteinte à la solution des deux États, en isolant Jérusalem, qui a vocation à devenir la capitale des deux États, de la Cisjordanie, et en menaçant la contiguïté territoriale et la viabilité du futur État palestinien.
Nous appelons les parties au processus de paix à s'abstenir de tout geste de nature à compliquer la reprise rapide et sans condition des négociations, que nous appelons de nos voeux, selon le même communiqué.
Le samedi 1er décembre 2012, le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius avait appelé les autorités israéliennes à "s'abstenir" de mettre en oeuvre ce projet de nouvelles implantations. "J'appelle les autorités israéliennes à s'abstenir de toute décision en ce sens et à manifester clairement leur volonté de reprendre les négociations", a-t-il indiqué.
Le cabinet israélien dirigé par le Premier ministre Benjamin Netanyahu a décidé d'autoriser la construction de 3000 logements supplémentaires à Jérusalem Est et en Cisjordanie, apparemment en représailles du succès des Palestiniens à l'ONU.