La Grande-Bretagne, la France et la Suède ont convoqué les ambassadeurs israéliens pour obtenir des informations sur l'expansion des colonies prévue par le gouvernement israélien, et envisagent des mesures punitives, ont rapporté lundi des médias locaux.
Les ambassadeurs israéliens dans les trois pays ont été réprimandés suite à la décision du gouvernement israélien annoncée vendredi de bâtir 3000 nouveaux logements dans les colonies de Jérusalem Est, de Cisjordanie et de la controversée zone E1 reliant les deux.
La construction dans les territoires E1 est particulièrement désapprouvée par la communauté internationale, car en construisant là Israël tente de créer une bande territoriale continue qui séparerait des blocs des territoires palestiniens et rendraient difficile d'établir un Etat palestinien en Cisjordanie.
Le quotidien Haaretz a rapporté plus tôt lundi que la Grande- Bretagne et la France envisageaient des mesures punitives qui incluraient une mesure sans précédent, à savoir le rappel de leurs ambassadeurs en Israël, selon des hauts diplomates européens.
La décision d'étendre les colonies a été prise 24 heures après que l'Assemblée générale des Nations Unies a voté en faveur du statut d'Etat observateur non-membre pour l'Autorité nationale palestinienne, un coup diplomatique important porté à Israël.
Le Bureau des Affaires étrangères britanniques a publié un communiqué condamnant la décision israélienne, dans lequel il " déplore" la récente décision qui "menace la viabilité de la solution de deux Etats", ajoutant appeler "le gouvernement israélien à revenir sur sa décision".
Les gouvernements allemand et russe ont également publié des déclarations lundi, demandant à Israël de s'abstenir d'étendre les colonies, le gouvernement allemand "exhortant Israël à mettre un terme à la procédure" et la Russie soulignant qu'elle considérait le projet d'expansion avec "beaucoup d'inquiétude".
Israël a également été condamné pour sa décision de retenir plus de 100 millions de dollars américains de recettes fiscales mensuelles collectées au nom de l'Autorité nationale palestinienne, en représailles de la démarche de cette dernière auprès de l'ONU.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu est attendu en Allemagne pour rencontrer la chancelière allemande Angela Merkel.