Des visiteurs devant le panneau d'exposition de Baojun, une marque nationale présentée lors du Salon |
LI YUAN, membre de la rédaction
Ces deux dernières décennies, les Chinois ont troqué leur bicyclette contre une voiture, amenant les grandes marques internationales à miser sur ce marché automobile chinois en plein essor. À l'heure où le marché automobile chinois est entré dans une période de faible croissance, quels sont l'avenir et les tendances pour celui-ci ?
Depuis le début du XXIe siècle, dans l'industrie automobile chinoise, les ventes sont passées de 2,08 millions de véhicules en 2000 à 18,06 millions en 2011, soit une croissance annuelle de 25 %, une hausse que les pays occidentaux n'ont accomplie qu'en l'espace de 80 ans. En dépit d'un ralentissement en 2011, la production-vente de véhicules s'élevait respectivement à 18,42 millions et 18,51 millions, occupant le 1er rang mondial pour la 3e année consécutive. L'ancien royaume de la bicyclette est en passe de devenir celui de l'automobile.
La décennie d'or
Dans les années 1970, la bicyclette était encore le principal moyen de transport pour les familles chinoises, la voiture n'étant qu'un idéal hors d'atteinte pour la majeure partie d'entre elles. Les années 1990 étaient la décennie des véhicules commerciaux, dont le camion. En fait, la production de voitures en Chine ne s'élevait qu'à 390 000 véhicules en 1996, soit moins du quart de la production automobile globale du pays.
Au XXIe siècle, après trente années de croissance économique vertigineuse, les infrastructures sociales et le niveau de vie de la population se sont considérablement développés. Si la voiture est encore un produit de luxe pour les consommateurs chinois, elle n'est plus inaccessible. L'adhésion de la Chine à l'OMC fin 2001 a inversé la tendance de la consommation automobile, désormais plus orientée vers les particuliers.
« Après son adhésion à l'OMC, presque tous les constructeurs automobiles du monde sont entrés en Chine. Le marché chinois a connu un véritable essor, offrant un plus large choix aux consommateurs. Ce phénomène a également intensifié la concurrence. La baisse du prix des véhicules, qu'ils soient importés ou fabriqués sur place, a profité aux consommateurs », explique Yang Zaishun, vice-secrétaire général de la commission conjointe des Informations sur le marché des véhicules passagers chinois.
Outre le facteur économique, l'émergence de la culture de consommation dans la société industrielle est également à l'origine de la prospérité du marché automobile chinois. Par rapport aux autres moyens de transport, la voiture offre une commodité, un confort, une souplesse, une indépendance et... une fierté personnelle incomparables.