Presque tous les constructeurs de véhicules haut de gamme considèrent la Chine comme leur marché prioritaire sur le plan mondial. Pour s'adapter au marché chinois et le conquérir peu à peu, ils n'ont jamais hésité à apporter des améliorations à leurs produits : accroître le confort de la banquette arrière, lancer plus de modèles destinés aux jeunes...
Toutefois, certains appellent à la création d'une taxe pour ces véhicules de luxe qui consomment plus, afin de remédier au préjudice qu'ils portent à l'environnement.
La capacité du marché automobile chinois
Après cette décennie d'or, la Chine est devenue le premier marché automobile mondial. La concurrence acharnée entre les marques indépendantes et les géants planétaires de l'automobile a fini par élever le statut du marché émergent qu'est la Chine sur le plan mondial. Rien qu'en dix ans, l'industrie automobile chinoise a été multipliée par neuf, sa part mondiale passant de 3,5 % à 23,53 %.
Or, selon les constructeurs étrangers, le marché chinois reste à exploiter. Beijing Hyundai a annoncé que sa production de 700 000 véhicules allait passer à 1,5 million d'ici 2015. Volkswagen, GM, Ford et Toyota ont également fixé des objectifs de croissance des ventes.
Selon Dong Yang, directeur adjoint et secrétaire général de l'association chinoise des Constructeurs automobiles, sur la base d'une croissance économique annuelle estimée de 7 %, la production automobile chinoise devrait atteindre près de 30 millions de véhicules en 2015 et 40 millions en 2020. « En 2011, le parc automobile chinois était de moins de 70 véhicules pour mille personnes, alors que la moyenne mondiale s'élevait à 140 véhicules. Par conséquent, le marché chinois va encore progresser », déclare-t-il.
Si l'optimisme l'emporte sur le marché, les problèmes qui en découlent sont évidents : embouteillages et difficulté de stationnement, déséquilibre entre l'offre et la demande des ressources énergétiques et flambée des prix du carburant, émissions de gaz polluants, etc.