Carlos Ghosn, PDG de Renault-Nissan, célèbre le lancement du modèle Talisman, au Salon de l'automobile de Beijing 2012. |
HUANG SHAOHUA*
En cette ère de faible croissance du marché automobile chinois, les constructeurs automobiles français, tels que Peugeot et Renault, pour renforcer leurs positions sur le marché chinois, doivent procéder à des réorganisations et opter pour le changement.
Lors du Salon international de l'automobile de Beijing édition 2012, qui s'est tenu du 25 avril au 2 mai, Carlos Ghosn, PDG de l'Alliance Renault-Nissan, a marqué l'actualité, volant la vedette aux chefs des constructeurs automobiles transnationaux, dont Mercedes-Benz, Audi, Volkswagen et Toyota. Cette notoriété s'explique par le fait qu'il a confirmé les deux nouvelles les plus attendues : les voitures Renault et Infiniti seront fabriquées localement en Chine.
Auparavant, le 28 avril, la compagnie Dongfeng Peugeot-Citroën Automobile (DPCA) avait convoqué une assemblée commerciale, durant laquelle avaient été annoncées la nouvelle organisation marketing et la nomination du nouveau personnel. Il s'agit d'un autre ajustement majeur sur le marché chinois après la fusion des deux marques Dongfeng Citroën et Dongfeng Peugeot en 2010. Selon la compagnie DPCA, les réformes institutionnelles peuvent renforcer le partage des compétences entre Dongfeng Citroën et Dongfeng Peugeot, mettre en évidence les différences entre les deux marques et améliorer l'efficacité opérationnelle. Cette intégration a démontré que les marques françaises sont en quête de changement sur le marché chinois.
En effet, avec un net progrès des voitures allemandes et américaines, le rétablissement des voitures japonaises, ainsi que la transformation stratégique des marques nationales chinoises, le marché des voitures françaises, tant PSA Peugeot-Citroën que Renault, se rétrécit en Chine. Il s'avère urgent de trouver un point d'appui sur le marché le plus tôt possible pour se développer à travers le changement.
Redémarrage de PSA Peugeot-Citroën
Dans les années 1980, les voitures françaises Peugeot ont fait leur apparition en Chine, devenant ainsi les premières voitures étrangères sur le marché automobile chinois. En 1992, la DPCA a été fondée. Les modèles Fukang, Santana et Jetta étaient surnommés les « trois types classiques » du marché chinois de l'automobile. En 2004, avec l'introduction de la marque Peugeot, la DPCA a commencé à distribuer des voitures des deux marques.