Les constructeurs automobiles français : rechercher le changement en Chine (4)

04.12.2012 à 08h39

« Pour Renault, fabriquer en Chine sera le moyen indispensable pour augmenter sa part de marché en Chine et ses ventes mondiales », a conclu Katsumi Nakamura.

Heurt entre le romantisme et la réalité

Bien que le groupe PSA et Renault aient l'intention de rechercher le changement, il est difficile de juger si les voitures françaises peuvent se frayer un nouveau chemin dans la concurrence féroce. Notamment depuis l'année dernière, le marché automobile chinois a connu un ralentissement de son développement rapide et est entré dans une ère de faible croissance. Selon les données de l'association chinoise des Constructeurs automobiles, de janvier à avril de cette année, la production et les ventes des véhicules chinois s'élevaient respectivement à 6 431 900 (+0,47 %) et à 6 417 500 (-1,33 %).

Dans le même temps, la concurrence sur le marché est de plus en plus féroce, avec un flux ininterrompu de nouveaux projets à capitaux mixtes et l'accroissement du nombre de nouveaux modèles. Le marché est saturé et un nouveau remaniement s'impose. D'un point de vue du marché, les constructeurs, tels qu'Audi, BMW et Mercedes, ont introduit tous les modèles de voitures de luxe et ont baissé leur prix. Cette manœuvre affecte directement le marché des voitures moyen et haut de gamme. Sous la pression des voitures de luxe, les voitures moyen et haut de gamme sont en déroute et se livrent une guerre des prix.

Dans ce contexte, on peut imaginer la difficulté de promouvoir les marques nouvelles ou peu connues. Citons les deux joint-ventures du groupe PSA en Chine, qui ont fait beaucoup d'efforts en vue du changement ces dernières années. Dongfeng Peugeot a lancé à la suite les modèles 408, 508 et 308, afin de couvrir autant que possible les marchés des classes A et B. Dongfeng Citroën a également lancé Sega, qui, forte de son succès, s'est vendue chaque mois à près de 10 000 exemplaires, devenant le modèle le plus réussi après Fukang.

Toutefois, il convient de noter que le succès du marché des voitures milieu de gamme ne s'est pas étendu au marché moyen et haut de gamme. Les modèles 508 et C5 connaissent tous des ventes mensuelles moyennes autour de 3 000, loin derrière Accord, Camry et Passat, mais aussi Sonate, un modèle un peu moins luxueux.

« Dongfeng Peugeot 508 et Dongfeng Citroën C5 ne sont pas inférieurs à leurs concurrents, tant en termes d'aspect et de niveau de puissance que de spécification de modèle. Leurs récents essais, comme les films publicitaires et le e-marketing, témoignent de leurs progrès en matière de communication, examine Wu Yingqiu, expert vétéran en automobile. Je pense que le problème des voitures françaises réside dans le positionnement de l'entreprise. À mon avis, PSA n'a pas fait le bon choix en ciblant le marché automobile haut de gamme, et l'ensemble des marques françaises de catégorie moyenne et haut de gamme doivent se repositionner sur le marché chinois. »

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