Les constructeurs automobiles français : rechercher le changement en Chine (5)

04.12.2012 à 08h39

Selon lui, en 2012, les constructeurs automobiles accorderont une place plus importante aux voitures de classe B, qui offrent des marges bénéficiaires plus grandes.

De même, Renault, désireux de bâtir des usines de production en Chine, devra également faire face au choc des cultures différentes et au problème de positionnement. Combiner étroitement le romantisme français et la réalité du marché chinois sera un défi à long terme pour les marques françaises.

HUANG SHAOHUA*

*HUANG SHAOHUA est reporter en chef de la rubrique hebdomadaire « Auto » pour le journal Quotidien de la Jeunesse de Chine.

de Dongfeng Citroën C2, Peugeot 206 et 207 sont très moyennes. Les voitures françaises sont de plus en plus marginalisées en Chine.

Selon l'analyste automobile Jia Xinguang, le lent développement de la DPCA s'explique d'une part par le peu de choix au niveau des modèles et le manque de points forts dans le domaine technologique, et d'autre part, par une promotion et une publicité insuffisantes.

Cette situation a commencé à changer en 2009. En juin de cette année-là, Philippe Varin est devenu le PDG de PSA et a entamé une réforme complète. Dans le projet de M. Varin, le marché asiatique centré sur la Chine occupe une position déterminante sur le plan mondial. Augmenter sa part de marché en Chine est devenu un « choix obligatoire ». Dans ce contexte, les ventes de DPCA ont atteint cette même année 272 000 véhicules, soit une augmentation de 52 % en glissement annuel, contre une croissance des ventes des voitures chinoises atteignant 47 % : un record historique. La Chine est ainsi devenue pour PSA le deuxième plus grand marché sur le plan mondial.

« Si nous ne pouvons pas nous placer dans les premiers en Chine, il sera alors difficile de réussir dans le monde », a affirmé Philippe Varin. En janvier 2010, l'ajustement du personnel et l'intégration des affaires effectués par PSA en Chine ont donné lieu à la fusion de Peugeot et de Citroën, mettant fin à « l'ère de division » des deux marques. Lors de la conférence de presse sur le plan de la DPCA pour les cinq ans à venir, qui s'est tenue en septembre de la même année, M. Varin a dévoilé le projet de développement qu'adopterait PSA vers 2020 et a déclaré qu'il allait promouvoir la stratégie asiatique centrée sur la Chine.

Dans cette conférence, M. Varin a également pris les engagements les plus solennels jamais faits par PSA sur le marché chinois. Chacune des marques lancera au moins un nouveau modèle chaque année et en 2015, sortiront 12 nouveaux modèles ciblant le marché de l'automobile haut de gamme. Sera mis en place un programme de remise à niveau en terme de puissance, avec l'introduction de six nouveaux moteurs et la mise en œuvre de la stratégie des voitures à énergies nouvelles. La DPCA constituera une importante base d'exportation du groupe PSA en Asie.

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