Au Salon international de l'automobile de Beijing en 2012, les transnationales et les grands groupes ont tous fait étalage de leur puissance et de leurs technologies dans le domaine des énergies nouvelles. Selon les chiffres de l'association chinoise des Constructeurs automobiles, 8 626 véhicules économes ou utilisant des énergies nouvelles ont été produits au premier trimestre et 10 202 véhicules de ce type ont été vendus, dont 1 830 véhicules purement électriques, 1 499 véhicules hybrides et 6 873 véhicules utilisant des combustibles de substitution.
Avec le retour à une croissance rationnelle des véhicules neufs, ceux d'occasion formeront un autre pôle de croissance. Fin 2011, le ministère du Commerce a promulgué l'Avis directeur en faveur de la commercialisation automobile durant le XIIe plan quinquennal, qui établit un plan de perfectionnement du réseau commercial des véhicules de seconde main.
En fait, nombre d'entreprises sont passées à l'action avant la publication de cette politique. Mercedes, BMW, Toyota, Nissan, Volkswagen, SAIC ont lancé l'un après l'autre des services en lien avec les véhicules d'occasion et comptent continuer en ce sens. Par exemple, ces marques ont proposé des remises sur l'achat d'une voiture neuve contre la reprise de l'ancien véhicule, l'offre aux concessionnaires d'une garantie sur les véhicules d'occasion et d'un service de réparation. Au Salon international de l'automobile de 2012, pour la première fois, un stand a été réservé aux véhicules de seconde main.
« Avec l'accroissement du nombre de constructeurs automobiles ciblant le marché des véhicules d'occasion, les problèmes comme le manque de transparence, de crédibilité et de service après-vente se résoudront naturellement », assure Yan Jinghui, directeur adjoint général du centre du marché automobile du village des Jeux asiatiques à Beijing. Et d'ajouter : « Le marché des véhicules neufs a marqué le pas. Les ventes de ces véhicules devraient rapporter moins aux concessionnaires. Leurs activités seront réorientées par conséquent vers les services après-vente et les véhicules de seconde main ». Il nous rappelle en outre que le marché de l'occasion n'étant qu'à ses débuts, le manque de véhicules anciens et de professionnels compétents, la méconnaissance des prix sont autant de défis auxquels il faudra faire face. La vente au rabais des véhicules neufs est récemment devenue le facteur essentiel qui dévalorise les anciens. Or, en 2011, le volume des transactions a dépassé le seuil des quatre millions sur le marché national des véhicules d'occasion, dont 400 000 ont été vendus à Beijing, atteignant presque le même niveau que la vente des véhicules neufs.
« La faible croissance permet de re-structurer les activités, de retenir l'investissement impulsif à l'aveuglette tout en favorisant l'accès au marché automobile chinois, et d'optimiser le mode de développement, en incitant les entreprises à améliorer leur compétitivité », observe Wang Xia, directeur de la section automobile du conseil chinois pour la Promotion du commerce international. L'industrie automobile chinoise, qui a grandi à l'âge d'or, devra se renforcer dans les dix ans à venir. Les constructeurs automobiles chinois, toujours incapables de rivaliser avec les marques à capitaux mixtes, ne s'arrêteront pourtant jamais de progresser à petits pas à l'heure de la faible croissance.