Toutes les décisions fondamentales sur le changement de système politique syrien ne doivent être prises que par les Syriens, a déclaré lundi le ministère russe des Affaires étrangères.
D'après un communiqué publié en ligne par le ministère, l'envoyé spécial conjoint de l'ONU et de la Ligue arabe en Syrie, Lakhdar Brahimi, a rencontré dimanche à Genève le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Mikhaïl Bogdanov, et le sous-secrétaire d'Etat américain, William Burns, au sujet de la crise en Syrie.
"La décision russe de participer à la réunion a été prise car nous sommes très inquiets de l'aggravation de la situation en Syrie", a déclaré le ministère.
Pour les participants à la réunion, le conflit armé en Syrie est devenu plus dangereux, ruinant la vie des civils, les infrastructures, et l'héritage culturel et historique du pays, a-t-on pu lire dans le communiqué.
"De l'avis commun, il y a urgence à freiner la militarisation du conflit et à le mettre sur le rail politique", a-t-il poursuivi.
M. Bogdanov a réitéré la position de Moscou selon laquelle il n'y a aucune alternative aux accords atteints après la conférence de Genève en juin.
"Les décisions fondamentales sur la réforme du système politique syrien en tant qu'Etat souverain, intégré et indépendant devraient être prise par les Syriens eux-mêmes sans implication extérieure et sans tentative d'introduire des recettes déjà faites pour le développement sociopolitique du pays", a souligné le ministère, ajoutant que la Russie soutient les efforts de M. Brahimi.
La Russie et les Etats-Unis sont en désaccords sur la manière de mettre fin à la crise qui dure depuis 20 mois. Pour Washington, la Russie protège le gouvernement de Bachar al-Assad, alors que Moscou accuse les Etats-Unis d'encourager les rebelles syriens à mener des changements de régime par la force.