Le bloc parlementaire soutenu par les sunnites, Iraqia, dirigé par l'ancien Premier ministre Ayad Allawi, a menacé de se retirer du processus politique irakien si le gouvernement refuse d'autoriser la supervision de l'interrogation des gardes du ministre des Finances du bloc, Rafia al-Issawi, a déclaré samedi un porte-parole.
La menace du bloc est survenue après l'arrestation par les forces de sécurité irakiennes du chef de la force de protection de Rafia al-Issawi sous des accusations de terrorisme, qui a suscité la colère de la communauté sunnite à l'endroit du gouvernement à majorité chiite.
"Le bloc Iraqia se retirera du gouvernement et du parlement si le gouvernement n'accepte pas leurs demandes de permettre à des organes indépendants, dont le bloc Iraqia, de superviser l'interrogation des gardes du corps arrêtés," a déclaré Haidar al-Mulla, le porte-parole du bloc Iraqia, à des journalistes.
Jeudi, M. al-Issawi a tenu une conférence de presse dans laquelle il a décrit le raid perpétré à sa résidence par des forces de la sécurité qui ont agi comme des "milices" de façon "illégale, sans ordonnance judiciaire."
Le 19 décembre 2011, un mandat d'arrêt irakien a été émis contre le vice-Président sunnite Tariq al-Hashimi .
Peu après le retrait des troupes américaines d'Irak à la fin de l'année dernière, l'Irak a été plongée dans un grave conflit politique, alors que le Premier ministre Nuri al-Maliki a tenté d'arrêter son rival politique al-Hashimi, un des leaders du bloc Iraqia sunnite, sous des accusations de terrorisme.