Le gouvernement libanais a adopté jeudi un plan destiné à faire face à l'afflux de réfugiés syriens, malgré les objections du Bloc du changement et de la réforme.
Des sources ministérielles ont indiqué à Xinhua sous couvert d'anonymat que ce plan en trois volets portait sur "le recensement des réfugiés, l'aide médicale et alimentaire, ainsi que les conséquences sur le plan de la sécurité et sur le plan social".
Ce plan adopté par le cabinet libanais requiert plus de 320 millions de dollars pour apporter l'aide humanitaire nécessaire aux déplacés syriens.
Le Bloc du changement et de la réforme, dirigé par le député Michel Aoun, a réclamé la fermeture de la frontière pour stopper l'afflux de réfugiés syriens. Le ministre de l'Energie et de l'Eau Jebran Bassil, un membre de la même coalition, avait quant à lui indiqué un peu plus tôt : "Nous avons demandé à l'Etat d'adopter une position officielle claire indiquant que le Liban ne peut plus recevoir de réfugié supplémentaire".
"Le nombre de réfugiés doit être diminué au minimum, en les rapatriant vers les régions syriennes sûres ou en les transférant vers d'autres pays", a suggéré M. Bassil.
Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) estime que quelque 176 000 Syriens ont trouvé refuge au Liban, et d'autres organismes prévoient que ce chiffre risque de s'élever à au moins 300 000 dans les six mois à venir.