La diplomatie américaine a publié dimanche un communiqué très critique à l'égard du plan de sortie de crise proposé plus tôt dans la journée par le président syrien Bachar al-Assad, et a de nouveau appelé à la démission du président syrien.
Dans un discours télévisé adressé à la nation, le président al-Assad a proposé un plan en trois phases pour résoudre la crise de façon politique, lequel prévoit notamment un cessez-le-feu, un dialogue national ouvert à tous sur une "charte nationale" ainsi que des élections législatives suivies de la formation d'un gouvernement incluant les diverses composantes de la société.
"Le discours prononcé par Bachar al-Assad aujourd'hui est une nouvelle tentative du régime pour s'accrocher au pouvoir et ne fait en rien avancer l'objectif de transition politique du peuple syrien", a déclaré dans un communiqué la porte-parole du département d'Etat américain Victoria Nuland.
"Son initiative est déconnectée de la réalité, elle sape les efforts du Représentant spécial conjoint [de l'ONU et de la Ligue arabe] Lakhdar Brahimi et aurait pour seul résultat la poursuite de la répression sanglante du peuple syrien par le régime", a poursuivi Mme Nuland.
M. Al-Assad "a perdu toute légitimité et doit démissionner afin de permettre une solution politique et une transition démocratique qui répondent aux aspirations des Syriens", a ajouté la porte-parole de la diplomatie américaine, qui a également assuré que les Etats-Unis continuaient de soutenir le cadre du Groupe d'action de Genève pour une solution politique à la crise en Syrie.
La semaine dernière, Mme Nuland avait fait savoir que M. Brahimi rencontrerait le secrétaire d'Etat adjoint américain William Burns et le vice-ministre russe des Affaires étrangères Mikhaïl Bogdanov pour discuter de la crise syrienne, mais que la date et le lieu de la rencontre n'avaient pas encore été fixés.
Quelque 60 000 personnes ont été tuées en Syrie depuis le début du conflit en mars 2011, selon un rapport publié la semaine dernière par le Haut Commissariat des Nations unies aux droits de l'Homme.