Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a ouvert lundi une réunion internationale de soutien à la Coalition nationale syrienne qui a demandé un soutien financier et matériel "concret", dont des armes.
"Nous ne voulons plus de promesses qui ne seront pas tenues", a déclaré lors de l' ouverture de la réunion Riad Seif, vice-président de la Coalition nationale syrienne.
"La Syrie a besoin de milliards de dollars. Mais il nous faut un minimum de 500 millions de dollars pour avoir la possibilité de mettre sur pied un gouvernement", a indiqué George Sabra, dirigeant du Conseil national syrien, principale composante de la Coalition, insistant sur le fait que la coalition a besoin d' armes, tandis que les Occidentaux se refusent à en livrer de crainte qu' elles soient récupérées par des groupes djihadistes en Syrie.
"Face à l'écroulement d' un Etat et d' une société, ce sont les groupes islamistes qui risquent de gagner du terrain si nous n' agissons pas comme nous le devons. Nous ne devons pas laisser une révolte qui avait démarré comme une contestation pacifique et démocratique dégénérer en affrontements de milices", a déclaré de son côté M. Fabius, avant d' ajouter que "cette conférence doit donner un signal, elle a un but concret : donner les moyens à la coalition nationale syrienne d' agir".
"Cela passe par des fonds, des aides de toutes sortes. Des promesses ont été faites, certaines ont été honorées, pas toutes, loin de là", a ajouté le chef de la diplomatie française.
Un peu plus tôt, M. Fabius avait déclaré lundi matin sur France 2 que "la situation en Syrie (...) est absolument dramatique" et que Paris est "au soutien de la Coalition nationale syrienne", rappelant que "la France a été la première à reconnaître cette coalition".