La Grèce était paralysée jeudi par une nouvelle grève de 24 heures du secteur public, alors que les employés de nombreux syndicats manifestent contre les mesures d'austérité draconiennes mises en place pour faire face à la crise de la dette.
Des milliers de fonctionnaires, médecins, personnel hospitalier, enseignants ou encore chauffeurs de bus, sont descendus dans les rues dans le centre d'Athènes, scandant des slogans contre les coupes salariales douloureuses et les augmentations d'impôt adoptées par le gouvernement dans le cadre des accords conclus depuis 2010 avec ses bailleurs de fond pour un plan de sauvetage du pays.
Au cours du dernier mois, une série de grèves de différents syndicats a immobilisé la capitale grecque. Les bouchons et les retards dans toute la ville ont intensifié les tensions et le mécontentement des Athéniens.
Les employés de bus, trains et trains de banlieue ont cessé le travail jeudi pour protester contre les coupes salariales. De plus, les marins ont rejoint la mobilisation et lancé une grève de 48 heures.
Les hôpitaux du pays tournent à effectifs réduits, car leurs syndicats protestent contre les pénuries et les mauvaises conditions de travail.
De plus, le syndicat représentant les employés de la compagnie électrique du pays, GENOP-DEI, ont lancé une grève de 24 heures en solidarité avec leurs collègues de la santé et des transports.
Mercredi, des milliers d'agriculteurs grecs ont déployé leurs tracteurs sur l'autoroute nationale Athènes-Salonique et sur d' autres axes clé du réseau routier national de Grèce, menaçant de couper le pays en deux par des barrages routiers si leurs exigences de réduction des taxes et d'autres mesures pour apaiser la pression du régime d'austérité ne sont pas satisfaites.
Les syndicalistes menacent de nouvelles grève et manifestations dans les prochaines semaines, tandis que le gouvernement a adopté une politique de fermeté à l'égard des grévistes, affirmant sa détermination à mener les réformes nécessaires pour surmonter la crise.