Le gouvernement français s'est félicité jeudi du soutien européen à son intervention militaire au Mali.
Lors d'une conférence de presse sur le retrait de l'Eurocorps de l'Afghanistan à Strasbourg, le ministre délégué auprès du ministre français de la Défense, Kader Arif, a noté en particulier l'appui aérien de l'Allemagne, de la Belgique et des Pays-Bas aux troupes de combat françaises engagés dans l'opération Serval visant à aider l'armée malienne à repousser les rebelles musulmans. Pour lui, l'Eurocorps "représente bien la solidarité entre Européens".
Le commandant de l'Eurocorps, le lieutenant-général Olivier de Bavinckhove, a pour sa part déclaré que l'engagement de cette force multinationale de l'Europe au Mali serait "faisable", tout en soulignant que cela "dépend d'une décision politique".
Depuis l'intervention militaire de Paris au Mali, la Belgique a envoyé deux avions de transport C-130 et deux hélicoptères en version médicalisée, l'Allemagne deux avions de transport C-160 et les Pays-Bas un KDC-10 qui sont passés sous commandement de l'armée française.
L'Eurocorps a organisé, jeudi dans la ville située sur la frontière franco-allemande, une cérémonie tant pour la fin de son engagement opérationnel en Afghanistan que pour le 20ème anniversaire de sa création sur initiative de l'ancien président français François Mitterrand et de l'ancien chancelier allemand Helmut Kohl, ainsi que le jubilé du Traité de l'Elysée marquant la réconciliation entre la France et l'Allemagne, en présence du ministre belge de la Défense Pieter De Crem, de M. Arif et du général de Bavinckhove.
Basé sur la brigade franco-allemande ayant vu le jour en 1992, l'Eurocorps réunit actuellement un millier de militaires de cinq Etats-cadres tels que France, Allemagne, Belgique, Luxembourg et Espagne, plus quatre Etats associés tels que Grèce, Italie, Pologne et Turquie.
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