Après la prise de Gao le 26 janvier et celle de Tombouctou deux jours plus tard par les forces françaises, maliennes et africaines, des militaires français ont pris position à Kidal (nord-est), la troisième grande ville du nord du Mali, rapporte mercredi la presse française.
"Un avion français s'est posé sur la piste de l'aérodrome de Kidal. Ils ont pris position sur l'aérodrome. On voit aussi des hélicoptères", indique le journal Le Monde, citant un responsable de l'administration locale.
Cette prise de position française aurait été constatée dès la nuit de mardi à mercredi, indique Le Monde, soit au lendemain de la prise de Tombouctou par les forces coalisées de la France, du Mali et de la mission internationale de soutien au Mali sous conduite africaine (MISMA).
La ville de Kidal, située à 1 500 km de Bamako, près de la frontière algérienne, avait été la première ville conquise par les rebelles touareg et les groupes islamistes en mars 2012. Les rebelles touareg du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) installés à Kidal avaient ensuite été chassés par des combattants du groupe islamiste Ansar Dine et d' autres groupes djihadistes, rappelle le quotidien français.
Dans l' avion qui le menait mardi à la conférence des donateurs pour le Mali à Addis-Abeba, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a réitéré la volonté de la France de céder la main à la MISMA pour mener la stabilisation du pays.
"Libérer Gao et Tombouctou très rapidement faisait partie du plan (...) Maintenant, c'est aux pays africains de prendre le relais", a déclaré le chef de la diplomatie française, cité par le journal Le Parisien.
"Nous avons décidé de mettre les moyens en hommes et en matériel pour réussir cette mission et frapper fort. Mais le dispositif français n'a pas vocation à être maintenu. Nous partirons rapidement", a-t-il ajouté.
Ces propos font écho à ceux tenus la veille par le président français François Hollande qui avait déclaré lors d' un point de presse à l' Elysée que "les Africains peuvent prendre le relais et ce sont eux qui iront dans la partie du Nord" et qu'"une fois que l' intégrité territoriale aura été retrouvée, les Français ne seront là que pour encadrer et former".
Selon les derniers chiffres publiés par le ministère français de la Défense, 3 500 militaires français sont engagés dans l' opération Serval au Mali et les contingents africains de la MISMA comptent 2 900 hommes.