Le président français François Hollande a donné mardi un vote de confiance aux perspectives de reprise économique en Grèce, appelant les entreprises françaises à investir plus dans le pays endetté.
"Je suis ici en tant que leader d'un pays qui a soutenu le maintien de la Grèce dans la zone euro", a déclaré M. Hollande lors d'une visite à Athènes, qui connait actuellement une nouvelle vague de manifestations contre les mesures d'austérité.
"Je suis venu à Athènes pour demander aux entreprises françaises d'investir davantage en Grèce", a-t-il déclaré après une réunion avec le Premier ministre grec Antonis Samaras.
"Nous sommes ici pour montree notre solidarité et notre confiance envers la Grèce(...)Nous devons donner à la Grèce toutes les chances d'atteindre les objectifs fixés", a-t-il souligné, faisant référence au programme de stabilité et de croissance douloureux lancé il y a trois ans pour sortir la Grèce de la crise de la dette.
Lors de sa première visite à Athènes en tant que président français, M. Hollande a conduit une délégation composée de dizaines d'hommes d'affaires en quête d'opportunités d'investissement en Grèce dans divers secteurs tels que l'énergie, la construction, les infrastructures, le transport et le tourisme.
D'après les médias locaux, M. Hollande vise le bail pour l'exploration de réserves de gaz en mer Egée.
La visite de six heures de M. Hollande dans la capitale grecque s'achève mardi après-midi avec un forum commercial au cours duquel un accord sur l'établissement d'un Conseil commercial Grèce-France sera signé.
Actuellement, la France fait partie des plus grands prêteurs de la Grèce via le mécanisme de soutien du Fonds monétaire international/UE, et parmi des investisseurs étrangers les plus importants du pays.
Selon certaines estimations, plus d'une centaine d'entreprises françaises emploient environ 20 000 personnes en Grèce.
"Aujourd'hui, la France se bat avec nous pour plus de solidarité et de croissance en Europe", a déclaré à son tour M. Samaras.
Il a ajouté que le président français soutenait vivement les efforts visant à protéger la cohésion sociale dans le pays durement touché par la profonde récession au cours des six dernières années et des taux de chômage atteignant 60 % chez les jeunes.
Néanmoins, le programme de réformes et d'austérité introduit pour réduire les déficits et éviter une faillite chaotique et une sortie de l'euro est venu amplifier les difficultés du Grec moyen au cours des trois dernières années, alimentant ainsi les manifestations.