Caracas a accusé Washington d'ingérence mercredi après le discours de la porte-parole du département d'Etat américain Victoria Nuland prononcé mardi, évoquant la condition précaire du président Hugo Chavez, son "invalidité" potentielle et la "transition" éventuelle.
Le gouvernement vénézuélien a déclaré que les commentaires de Mme Nuland représentaient "une ingérence nouvelle et offensante de la part de Washington" dans les affaires internes du Vénézuela.
"Les déclarations de la porte-parole du gouvernement américain sont exactement dans la même ligne que le discours de la droite vénézuélienne déstabilisante et corrompue, et démontrent une fois de plus l'asservissement de la bourgeoisie aux intérêts impériaux," a déclaré le ministère vénézuélien des Affaires étrangères dans un communiqué.
Mardi, au lendemain du retour de M. Chavez au Vénézuela après plus de deux mois de convalescence à Cuba suite à une opération subie en lien avec son cancer, Mme Nuland a été invitée à commenter la situation au Vénézuela dans le cadre d'un point de presse régulier du département d'Etat.
"Il revient évidemment aux Vénézuéliens de choisir le mode de transition ... si le président Chavez venait à devenir invalide de façon permanente. Selon notre compréhension, la constitution du Vénézuela réclame l'élection d'un nouveau président," a déclaré Mme Nuland.
Le ministère vénézuélien des Affaires étrangères a répliqué que "la seule transition prévue est la transition vers le socialisme bolivarien, sous la gouvernance du gouvernement révolutionnaire du Commandant Hugo Chavez."