Le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, a défendu mercredi à Paris l'accord de libre-échange entre les Etats-Unis et l'Union européenne (UE), lors d'une rencontre avec plusieurs grands patrons français.
"Il est important que nous avancions rapidement avec l'accord de libre-échange pour avoir un profond impact sur le monde", a affirmé le chef de la diplomatie américaine devant plusieurs dirigeants d'entreprises de l'Hexagone, réunis pour l'occasion.
"C'est l'un des meilleurs moyens de casser le cycle (de la crise) en Europe et d'avoir de la croissance", a souligné M. Kerry, en attendant le lancement prochain des négociations sur cet accord entre les deux acteurs économiques les plus riches du monde.
"L'UE et les Etats-Unis représentent ensemble un tiers de la totalité des biens et services vendus dans le monde et plus de 50% de la production économique mondiale", a rappelé le secrétaire d' Etat américain.
Le président Barack Obama avait lui-même exprimé mi-février son intention de conclure cet accord de libre-échange transatlantique, y voyant un moteur pour la création d'emploi et de croissance pour les économies concernées.
M. Kerry a, en outre, reconnu l'existence de "craintes" parmi les acteurs économiques de l'Hexagone. "Je sais qu'il y a des craintes à certains endroits", a-t-il indiqué.
"Je sais qu'il existe une dimension géographique de certains produits fabriqués en France et j'y attache de la valeur", a-t-il déclaré, citant l'exemple d'appellations protégées de produits agroalimentaires comme le Roquefort ou le Champagne.
Les agriculteurs français sont en effet assez réticents face à la perspective d'un tel accord de libre-échange, craignant pour la politique agricole commune (PAC) de l'UE, qui vise à développer et protéger l'agriculture européenne par le biais d'un système de contrôle des prix et de subventions.