Le président de la République du Tchad, président en exercice de la Communauté Economique des Etats de l'Afrique Centrale (CEEAC), Idriss Deby Itno, condamne énergiquement les actes des dirigeants de la coalition rebelle de la Séléka en République centrafricaine, indique un communiqué de la CEEAC dont l'Agence Xinhua a obtenu une copie mercredi à Libreville.
"Je constate avec préoccupation, la rupture depuis la mi-mars 2013, par la coalition Séléka, de l'Accord de cessez-le-feu signé à Libreville, le 11 janvier 2013", a annoncé M. Deby Itno, cité par le communiqué.
"J'observe par ailleurs que la reprise des hostilité par la coalition Séléka s'est soldée par la fuite du président de la République (centrafricaine), créant ainsi un vide au sommet du pouvoir exécutif", a-t-il poursuivi.
Dans le message, M. Deby Itno a demandé aux dirigeants de la Séléka de respecter l'Accord politique de Libreville et de la feuille de route qui fixe les différentes étapes de la transition.
Il a également souligné la nécessité d'éviter tout réaménagement des institutions qui aboutirait à un vide institutionnel, tout en rappelant la disponibilité de la CEEAC à appuyer les efforts de stabilisation politico sécuritaire en République centrafricaine.
"La présidence en exercice de la CEEAC est indignée par les actes contraires à l'Accord politique de Libreville que viennent de poser les dirigeants de la Séléka, notamment la dissolution de l'Assemblée nationale et la suspension de la Constitution", indique le communiqué.
"La présidence en exercice de la CEEAC condamne énergiquement ces actes et rappelle que les dirigeants de la Séléka restent liés par l'Accord politique de Libreville auquel ils sont partie et dont la mise en oeuvre justifie le maintien de la MICOPAX et l'appui de la Communauté internationale", conclut le texte.
La rébellion Séléka avait annoncé le 22 mars reprendre les armes, accusant les autorités de Bozizé de n'avoir pas respecté l'accord de paix signé le 11 janvier à Libreville entre M. Bozizé et le Séléka. Le chef de la Seleka, Michel Djotodia, s'était autoproclamé nouveau président de la République centrafricaine, le 24 mars dernier.