Les Malaisiens sont allés aux urnes dimanche aux élections législatives les plus serrées dans l'histoire dans le pays.
80% des 13 millions d'électeurs enregistrés dans le pays ont voté aux élections, qui décideraient entre les cinq prochaines années du règne de Barisan Nasional (Front national), qui est au pouvoir depuis l'indépendance du pays en 1957 et un changement de régime historique en amenant l'alliance populaire d'opposition au pouvoir, a indiqué la commission électorale.
Selon un sondage réalisé en avril auprès de 1.004 personnes, Najib Razak n'est crédité que de 39% d'opinions favorables, contre 43% pour Anwar Ibrahim. La marge d'erreur est de 3,5 points.
Le Barisan Nasional, dirigé par le Premier ministre Najib Razak, a fait voeux de reprendre la majorité parlementaire des deux tiers qu'il a perdu dans la dernière élection générale en 2008.
La campagne du Barisan Nasional met l'accent sur son bilan passé dans la construction de la nation et la bonne performance économique de Malaisie ces dernières années en dépit des incertitudes globales.
D'autre part, l'alliance populaire, dirigée par l'ancien vice-Premier ministre Anwar Ibrahim, cherche un pas en avant après avoir donné un plus grand coup dur au Barisan depuis des décennies en 2008.
M. Anwar et d'autres chefs de l'opposition ont promis un environnement économique plus juste et la fin des politiques basées sur la race dans un pays multi-racial. Ils se sont également engagés à s'attaquer à la corruption et au clientélisme qui selon eux, avait prospéré sous le règne du Barisan.
Les scandales de corruption ont de plus régulièrement éclaboussé le parti au pouvoir, dont le moindre n'est pas celui des sous-marins Scorpène, une affaire de corruption présumée impliquant le français Thales et le Premier ministre Najib Razak. Une enquête préliminaire a été ouverte en France au sujet de ce contrat d'un milliard d'euros.