Le département de la Défense des Etats-Unis a publié un rapport mardi qui évoque une hausse inquiétante des agressions sexuelles dans l'armée, ce met en lumière un problème généralisé que le Pentagone essaie tant bien que mal d'éradiquer.
D'après le rapport, environ 26 000 personnes dans les rangs de l'armée américaine ont été agressées sexuellement pendant l'exercice 2012, contre 19 000 l'année précédente, alors que l'armée n'en a décompté que 3 374 en 2012 et 3 192 au cours de l'année précédente. Cette disparité s'explique par le fait que nombre de victimes choisissent de rester muettes, par crainte d'une rétribution ou d'un manque d'action du système judiciaire de l'armée.
Deux jours avant la publication du rapport, un officier de l'armée de l'air chargé des programme de prévention d'agressions sexuelles a été arrêté et condamné pour le type de crimes qu'il était censé prévenir.
Mardi, les poids-lourds de Washington n'ont pas mâché leurs mots pour condamner ce type d'écarts. Le président Obama, interrogé à ce sujet lors d'une conférence de presse, s'est exprimé en ces termes : "Je n'ai aucune tolérance pour cela. Si nous découvrons une personne qui se livre à ce type d'actions, elle doit être mise face à ses responsabilités, traduite en justice, retirée de ses fonctions, passer devant la cour martiale, renvoyée, et être exclue de l'armée de façon déshonorante, point final".
De nombreux législateurs se sont montrés tout aussi remontés, à l'instar de la sénatrice Kirsten Gillibrand, qui estime que le comportement de l'officier de l'armée de l'air accusé d'agression sexuelle "sape la crédibilité de la plus grande armée du monde".