L'armée américaine n'est pas préparée pour un cyberconflit d'envergure avec un important adversaire et doit renforcer sa puissance d'offensive digitale, avertit un rapport rendu public mercredi.
Malgré de nombreuses actions entreprises pour éviter des attaques sophistiquées lancées par d'autres pays, les efforts des Etats-Unis en la matière sont "fragmentés" et le Département de la défense "n'est pas prêt à se défendre face à ce genre de menace", a indiqué le Comité des sciences de la défense dans son récent rapport, dont le principal contenu a été cité par le journal Washington Post.
La presse et le gouvernement américains ont récemment mené une vaste propagande sur la question de la cyber-sécurité et ils ont cité la Chine à maintes reprises, l'accusant d'être l'auteure de soi-disant "cyber-attaques" contre les Etats-Unis, affirmant que ce pays asiatique menaçait la sécurité américaine.
Cependant, des analystes ont indiqué que l'intention réelle derrière cette menace tant médiatisée était soit de vendre des logiciels et des services anti-piratage de compagnies américaines, ou de justifier une augmentation du budget de la défense.
Afin de renforcer la défense digitale et les capacités d'offensive du Pentagone, le rapport recommande une stratégie qui combine la dissuasion, une révision des priorités en matière de renseignements, et une défense et une offensive plus fermes.
Il exhorte la communauté américaine des renseignements à accroître la collecte d'informations sur les cyber-capacités des grandes nations et à maintenir la menace d'une frappe nucléaire comme méthode de dissuasion contre une éventuelle cyber-attaque.