L'ancien président iranien Mohammad Khatami a réitéré son soutien au candidat modéré à l'élection présidentielle Ali Akbar Hachemi Rafsandjani, a rapporté jeudi la chaîne de télévision iranienne Press TV.
S'exprimant jeudi à l'occasion d'une rencontre avec des militants réformistes, M. Khatami a souligné la nécessité de réduire l'impact des menaces extérieures contre l'Iran ainsi que les pressions économiques qui pèsent sur le pays, indiquant que "M. Rafsandjani, qui tient compte de toutes ces questions, est la personne la mieux indiquée, que sa candidature a des chances d' aboutir et qu'avec ses nouveaux projets et ses nouvelles idées il peut jouer un rôle éminemment important".
M. Khatami, président réformiste qui a dirigé l'Iran de 1997 à 2005, a décrit la candidature de M. Rafsandjani à l'élection présidentielle comme un "don de sa personne" pour "les intérêts nationaux", déclarant que "c'est maintenant au tour du peuple d' entrer en scène avec courage et responsabilité en le soutenant", selon Press TV.
M. Rafsandjani, âgé de presque 80 ans, a été président de l' Iran de 1989 à 1997 et a décidé récemment de se porter à nouveau candidat sous la pression des groupes modérés et réformistes, qui voient en lui un puissant antidote contre la prédominance des conservateurs purs et durs dans la structure sociale et politique du pays.
"Les réformistes ont accueilli avec ferveur la candidature de M. Rafsandjani et se rangent à ses côtés", a indiqué jeudi M. Khatami, ajoutant être certain que M. Rafsandjani "saura aussi remporter des voix chez les conservateurs modérés".
Les grandes figures réformistes du pays n'ont pas présenté leur candidature à l'élection présidentielle iranienne. M. Khatami avait indiqué auparavant que "la situation ne se prête pas encore" à une concurrence libre lors de la prochaine élection présidentielle dans la république islamique.
Un total de 686 candidats ont déposé leur candidature pour ce scrutin prévu le 14 juin. Mais six d'entre eux auraient ensuite fait marche arrière, rapporte la presse locale.
Le Conseil iranien des gardiens de la Constitution, le principal corps législatif du pays, étudie actuellement la recevabilité des candidatures et en communiquera les résultats le 21 mai.