Le ministère français des Affaires étrangères a indiqué vendredi attendre "un signal clair" de la part des autorités iraniennes afin de reprendre les pourparlers internationaux au sujet de ses activités nucléaires sensibles.
"Nous attendons (du négociateur iranien chargé du dossier) M. Jalili qu'il donne un signal clair à (la Haute représentante de l'Union européenne pour les Affaires étrangères) Mme Ashton, au-delà des déclarations maintes fois entendues sur la disposition à dialoguer", a affirmé le porte-parole du Quai d'Orsay.
Le diplomate français a estimé que, malgré les récentes affirmations de M. Jalili assurant de la bonne volonté de Téhéran à cet égard, le représentant iranien ne s'est pas montré très coopératif, lors de la dernière réunion des grandes puissances occidentales avec l'Iran à Almaty, au Kazakhstan, au début du mois.
"Contrairement à ce qu'il affirme, M. Jalili n'a pas répondu clairement et complètement à nos propositions", a-t-il regretté.
Il a en outre estimé que le négociateur ne s'était pas montré "prêt à faire les gestes concrets minimaux qui auraient permis de commencer à instaurer plus de confiance entre les deux parties".
"Le plus important, c'est que l'Iran fasse enfin le choix de la coopération concrète avec la communauté internationale. A défaut, nous devrons de nouveau renforcer la pression sur lui", a poursuivi le porte-parole français.
"La France reste déterminée, avec ses partenaires du groupe E3+ 3, à trouver une solution diplomatique de long terme permettant la pleine mise en oeuvre par l'Iran des résolutions du Conseil de sécurité (de l'ONU) et du Conseil des gouverneurs (de l'AIEA)", a- t-il également rappelé.
Le diplomate français a conclu son intervention, en demandant à Téhéran de "se mettre en conformité avec ses obligations internationales", en suspendant toutes ses activités d' enrichissement de l'uranium, y compris celles relevant de l' enrichissement à 20%.