Les prix des logements en Chine sont confrontés à une forte pression à la hausse depuis le début de 2013, notamment en raison de l'effet possible des politiques restrictives actuelles. Les autorités pensent pouvoir désormais se prémunir contre les nouvelles hausses de prix par des moyens fiscaux destinés aux propriétaires de plusieurs logements.
La tendance des prix de l'immobilier cette année dépend de la sélection de la politique (par les autorités), a déclaré Li Enping, un chercheur du marché de l'immobilier à l'Académie chinoise des sciences sociales, qui est également auteur d'un rapport annuel de l'Académie sur le secteur de l'immobilier chinois. Selon lui, si les collectivités locales décident d'appliquer strictement la taxe sur les ventes de logements d'occasion, les prix de ces derniers vont inévitablement augmenter parce que l'impôt supplémentaire sera transféré aux acheteurs, étant donné qu'il s'agit encore d'un marché propice aux vendeurs. En même temps, avec un marché des logements d'occasion houleux, les prix des logements neufs remonteront également.
Dans un dernier effort pour refroidir le marché de l'immobilier, les gouvernements locaux ont été invités à mettre en oeuvre une taxe équivalant à 20% des gains en capital sur la vente d'un bien immobilier, dans le cas où le propriétaire vend son logement dans les cinq ans suivant son achat et que ce n'est pas son unique appartement.
Les autorités des marchés immobiliers majeurs tels que Beijing, Shanghai et le Guangdong, ont déclaré à la fin de mars qu'ils mettraient en oeuvre cette politique, ce qui a conduit à une forte baisse des ventes de logements d'occasion sur ces marchés. Toutefois, Li a souligné que le pays pourrait imposer la possession de plusieurs biens immobiliers dans la seconde moitié de l'année, si les politiques actuelles continuent de faire grimper les prix des logements et d'aggraver l'environnement du marché.
L'inadéquation entre les chiffres de l'offre et de la demande n'a cessé de croître depuis ces dernières années, a-t-il poursuivi. La taxe sur la possession de plusieurs biens immobiliers pourrait stimuler l'offre et garder l'ensemble des prix des logements à un niveau stable ou même conduire à une légère baisse, a jouté Li. Cette taxe a été testée dans les villes de Shanghai et de Chongqing depuis le début de 2011, mais notamment pour les acheteurs de résidences secondaires ou les propriétaires de biens immobiliers hauts de gamme.