Un ancien enseignant d'une école internationale de Beijing, recherché par la police au Royaume-Uni suite à la diffusion d'images indécentes d'enfants et le viol d'un enfant, a été arrêté dans la capitale chinoise, selon la police qui a annoncé la nouvelle vendredi à Beijing. L'homme a travaillé en Chine de 2008 à 2012 en tant que professeur dans une école internationale.
La nouvelle a également été confirmée par la police du Surrey, d'où l'homme est originaire.
Neil Robinson, 47 ans, avait intégré la Beijing World Youth Academy en 2008, mais avait quitté l'école en mai dernier pour « raisons personnelles ». Il aurait apparemment continué à vivre en Chine depuis lors.
La police de Beijing n'a pas donné de plus amples détails sur son arrestation, sauf confirmer que l'homme a bien été arrêté.
La Police du Surrey est désormais en liaison avec le Foreign and Commonwealth Office et les autorités chinoises au sujet du retour de Robinson au Royaume-Uni, James Baker, responsable en chef des relations avec les médias de la Police du Surrey au Royaume-Uni, a dit à China Daily. IIl a ajouté que Robinson s'était rendu de lui-même aux autorités chinoises.
Les infractions pour lesquelles Robinson est recherché ont eu lieu entre 2000 et 2002. Selon M. Baker, il a des liens vers le Sussex et le Surrey.
Un membre du personnel de la Beijing World Youth Academy, qui a demandé à rester anonyme, a confirmé vendredi au China Daily que Robinson avait bien travaillé dans cette école, mais en revanche il n'a pas été possible de joindre le service des ressources humaines de l'école.
Le lancement du mandat d'arrêt contre Robinson a été révélé lors d'un numéro de l'émission Crimewatch sur la BBC, dont le thème est les appels de la police pour obtenir des informations concernant des personnes recherchées au Royaume-Uni.
L'émission avait laissé entendre que Robinson était peut-être à l'étranger.
Le membre du personnel interrogé par le China Daily a déclaré que les enseignants étrangers de la Beijing World Youth Academy renouvellent normalement leur contrat en mai, mais que Robinson avait remis sa démission au début de l'année dernière, affirmant que c'était parce que son père était « gravement malade et qu'il devait retourner au Royaume-Uni ».
Mercredi, un internaute a posté un message sur Reddit.com, un forum d'expatriés, disant qu'il avait travaillé avec Robinson et qu'il le connaissait depuis cinq ans, mais à la date de vendredi, l'internaute avait supprimé son message.
Selon le Beijing Youth Daily, Robinson avait été identifié par d'anciens élèves sur Facebook.
Pour d'autres internautes, cette affaire a mis en évidence le fait que la façon dont le parcours personnel est contrôlé devrait être plus rigoureuse dans les écoles internationales de Chine.
« Messieurs les employeurs chinois, s'il vous plaît, avant d'embaucher du personnel étranger, vérifiez leurs antécédents », a déclaré un internaute du nom de Fo Yue Da Xiong, sur Sina Weibo, le service chinois de type Twitter.
Les écoles internationales de Beijing embauchent des enseignants depuis leur pays d'origine et par l'entremise d'agences chinoises.
Une conseillère d'éducation du programme international d'un lycée rattaché à l'Université Tsinghua, qui a refusé de donner son nom, a déclaré que les agences chinoises ne procédent souvent pas à la vérification des antécédents.
« Les écoles passent des appels téléphoniques ou écrivent aux personnes pour obtenir des références afin de vérifier les qualifications des futurs enseignants », a-t-elle dit, ajoutant qu'il était souvent difficile pour les écoles de vérifier les antécédents criminels.
« Si les candidats sont Américains, nous pouvons leur demander de montrer un extrait de casier judiciaire venant du gouvernement américain. Mais c'est difficile de le faire en Chine », a-t-elle ajouté.