Le procureur de la province de Hatay, en Turquie, a ouvert une enquête sur une éventuelle négligence des services publics "avant et après" le double attentat à la voiture piégée survenu le 11 mai dernier à Reyhanli (sud-est), a rapporté lundi la presse locale.
Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan avait précédemment annoncé que le Bureau d'inspection de son ministère lancerait une enquête afin de déterminer s'il y avait eu négligence de la part d'un organe ou d'un agent public ayant mené à la non-détection de l'attentat.
La presse locale a laissé entendre que l'Organisation nationale du renseignement (MIT) – ou services secrets turcs – avait prévenu la police contre un possible attentat dans la région, mais les forces de sécurité n'ont pas empêché les explosions d'avoir lieu, en dépit des informations reçues sur l'identité des suspects et des véhicules piégés à Reyhanli.
Par ailleurs, cinq nouveaux suspects en lien avec le double attentat ont été déférés dimanche devant le tribunal d'Adana, a indiqué le ministre turc de l'Intérieur Muammer Guler, ajoutant que trois ou quatre d'entre eux étaient des suspects "de premier plan".
Deux fortes déflagrations ont eu lieu, le 11 mai dernier, devant la mairie et la poste centrale de Reyhanli, faisant 51 morts et 222 blessés. Les dirigeants turcs ont associé le double attentat à des groupes pro-syriens et aux services de renseignement syriens. Toutefois, Damas a démenti ces accusations.