Le président turc Abdullah Gül a appelé samedi le gouvernement et les manifestants à mettre fin à la tension à Istanbul et à travers le pays, créée par les manifestations contre le déracinement de 600 arbres dans le cadre d'un projet d'aménagement urbain très contesté et la réponse de la police aux manifestants.
Le président Gül a appelé dans un communiqué les manifestants au calme et les forces de l'ordre à faire plus d'attention pour contenir les manifestants.
"Dans une société démocratique, les manifestations doivent se conformer aux règles sans provoquer de troubles, et de même les autorités doivent faire des efforts sérieux pour écouter les opinions et préoccupations différentes", a affirmé M. Gül.
Selon lui, les manifestations à Istanbul ont atteint malheureusement un "niveau inquiétant" depuis vendredi, soulignant que tout le monde a la responsabilité d'apaiser la tension.
Le mouvement de protestation est parti vendredi à l'aube avec l'intervention de la police pour déloger quelques centaines de militants qui occupaient depuis trois jours le parc Gezi, sur la place Taksim, pour y empêcher le déracinement de 600 arbres dans le cadre d'un projet d'aménagement urbain très contesté.
12 manifestants ont été blessés et au moins 63 autres ont été arrêtés lors de l'intervention de la police, selon le bureau du gouverneur d'Istanbul.