Plus de 1 000 Irakiens ont été tués dans les violences au mois de mai, suscitant des craintes que le pays ne retombe dans une guerre civile sectaire, a déclaré samedi l'ONU.
Un communiqué de la Mission d'assistance des Nations Unies pour l'Iraq (MANUI) a déclaré que 1 045 personnes ont été tuées et 2 397 autres blessées au mois de mai à travers le pays.
Le bilan en mai était plus élevé que celui d'avril où la mission onusienne avait annoncé la mort de 712 Irakiens, qui avait été déjà le chiffre le plus élevé depuis 2008.
La capitale irakienne Bagdad a été la province la plus touchée avec un total de 1 817 victimes civiles (532 morts, 1 285 blessés), selon le communiqué.
"C'est un triste record. Les dirigeants politiques irakiens doivent agir immédiatement pour arrêter l'effusion de sang intolérable", a déclaré dans le communiqué Martin Kobler, envoyé de l'ONU à Bagdad et chef de la MANUI.
L'Irak a connu une recrudescence de violences depuis le 23 avril, lorsque les forces de sécurité irakiennes appuyées par des hélicoptères ont pris d'assaut un rassemblement sunnite anti-gouvernemental dans la ville de Hawijah, située à environ 220 km au nord de la capitale irakienne Bagdad, tuant et blessant des dizaines de manifestants.