La Haute Représentante de l'Union européenne (UE) pour les affaires étrangères et la politique de sécurité et vice-présidente de la Commission européenne, Catherine Ashton, s'est félicitée samedi d'un compromis conclu entre Moscou et Washington plus tôt dans la même journée, pour "assurer la destruction rapide et sécurisée" de l'arsenal chimique syrien.
Les Russes et les Américains "se sont engagés à finaliser les détails de cet accord et à soumettre un projet de décision au Conseil exécutif de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) dans les prochains jours. Il s'agit des procédures en détail pour la destruction rapide des matériels, la fin du programme des armes chimiques et un processus de vérification strict", a indiqué Mme Ashton, en appelant le Conseil de sécurité de l'ONU à assumer ses responsabilités par adopter rapidement une résolution qui donnera davantage de pouvoir à l'ensemble du processus.
La Commission européenne, comme Moscou et Washington, a demandé à Damas de donner aux inspecteurs internationaux "l'accès immédiat et illimité à tous et à tous les sites en Syrie".
Mme Ashton a aussi accueilli favorablement les engagements du gouvernement syrien d'"appliquer immédiatement la Convention sur les armes chimiques sur la base provisoire, avant son entrée en force". Pour elle, l'UE apporte la plus grosse contribution financière à l'OIAC et certains de ses Etats membres ont du savoir-faire technique nécessaire pour prendre part à la sécurisation des sites, au démantèlement et à la destruction de certains agents chimiques.
La présence d'armes chimiques le 21 août dernier à l'occasion d'une attaque des forces gouvernementales syriennes contre des localités contrôlées par l'opposition armée dans la banlieue de Damas risque de déclencher des frappes Etats-Unis-France-Royaume Uni sur la Syrie, bien que leur origine soit controversée. Au début de la semaine, Moscou avait proposé de remettre les armes chimiques syriennes sous contrôle international pour leur destruction en sécurité, afin de faire baisser de ton la crise syrienne.