La cour d'appel de Bordeaux, saisie par les avocats de l'ancien président français Nicolas Sarkozy (2007-2012), a rendu mardi matin sa décision, validant la procédure en cours contre ce dernier pour abus de faiblesse à l'encontre d'une milliardaire française, Liliane Bettencourt, aujourd'hui âgée de 90 ans.
Les juges bordelais ont rejeté la plupart des requêtes en nullité soumises par la défense, confirmant la validité de l'instruction judiciaire menée à l'endroit des douze personnes mises en examen dans cette affaire, y compris M. Sarkozy, a déclaré à la presse l'avocat d'une des parties civiles, à savoir la fille de Mme Bettencourt, Nicolas Huc-Morel.
"La chambre de l'instruction (de la cour d'appel de Bordeaux) vient de rendre sa décision et valide dans son intégralité la procédure", a affirmé Me Huc-Morel, précisant que cette décision englobait également l'expertise médicale de l'héritière du groupe de cosmétiques L'Oréal, Mme Bettencourt.
Les juges bordelais ont toutefois invalidé des écoutes de conversation entre l'ancien gestionnaire de fortune de Mme Bettencourt et son avocate ainsi que les procès-verbaux de garde à vue d'un autre proche collaborateur de cette milliardaire.
M. Sarkozy doit rester vraisemblablement mis en examen dans cette affaire, soupçonné d'avoir profité de l'état psychologique de cette riche héritière pour financer sa campagne présidentielle en 2007, en tant que candidat UMP (Union pour un mouvement populaire, droite).