Au moins 12 personnes, dont des soldats de l'armée indienne et des policiers, ont été tués jeudi dans un double attentat lancé par des activistes au Cachemire sous contrôle indien, a-t-on appris de sources officielles.
Déguisés en soldats de l'armée indienne, les activistes ont d'abord attaqué un commissariat de police pour par la suite prendre d'assaut une base de l'armée indienne dans la province de Jammu de la région agitée. La fusillade entre les activistes et les soldats à l'intérieur de la base de l'armée est toujours en cours.
"Jusqu'à présent, les reportages révèlent qu'un total de 12 personnes ont été tuées dans les attaques", a annoncé Omar Abdullah, ministre en chef du Cachemire sous contrôle indien.
La première attaque a été lancée contre le commissariat de police de Hiranagara dans le district de Kathua, à quelque 200 km au sud de la ville de Srinagar, capitale d'été du Cachemire sous contrôle indien
"Quatre policiers et deux civils ont été tués dans le commissariat de police de Hiranagara", a indiqué S.N. Acharaya, porte-parole de l'armée indienne à Jammu.
Suite à l'attaque, des activistes en uniforme de l'armée ont détourné un camion et sont entrés dans une base de l'armée indienne dans le district de Samba, ciblant les troupes.
L'attentat est survenu à l'aube d'une réunion entre le Premier ministre indien Manmohan Singh et son homologue pakistanais Nawaz Sharif. Les deux dirigeants se rencontreront probablement ce week-end en marge de l'Assemblée générale de l'ONU.
L'Inde accuse le Pakistan de fournir des armes et des formations aux activistes cachemiriens, alors que le Pakistan affirme qu'il n'offre que du soutien moral et politique aux Cachemiriens.
Jusqu'ici, aucun groupe militant n'a revendiqué la responsabilité de cette attaque.
Les séparatistes cherchant à mettre fin au règne de New Delhi se sont engagés dans une guérilla avec les troupes indiennes déployées dans la région depuis 1989.