Le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi a déclaré mercredi que la Chine s'oppose fermement à l'usage d'armes chimiques et soutient vigoureusement les efforts visant à parvenir à une solution politique à la crise des armes chimiques en Syrie.
Il a tenu ces propos lors de la séance d'ouverture plénière d'un événement spécial des Nations Unies (ONU).
La question de la Syrie est un sujet brûlant en marge de l'Assemblée générale de l'ONU. Une enquête menée par les inspecteurs onusiens spécialistes des armes chimiques a confirmé que des armes chimiques ont été utilisées dans une attaque lancée le 21 août dernier en banlieue de Damas, la capitale syrienne.
Les Etats-Unis ont exhorté le Conseil de sécurité des Nations Unies à adopter une résolution autorisant le recours à la force pour s'assurer que la Syrie place ses stocks d'armes chimiques sous le contrôle de la communauté internationale pour inspection et destruction.
M. Wang avait plus tôt réitéré que la question syrienne ne devrait être réglée qu'à travers des moyens politiques, plutôt qu'une solution militaire, lors d'un déjeuner avec le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, et quatre autres ministres des Affaires étrangères des cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU.
L'événement spécial de l'ONU a pour objectif de faire un suivi des efforts déployés dans l'avancement de la mise en oeuvre des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) et dans l'élaboration d'une feuille de route pour le programme de développement post-2015.
M. Wang a indiqué que le maintien de la paix est la condition préalable aux OMD. "Nous devons chérir la paix comme nous chérissons nos yeux", tout en faisant avancer le programme de développement, a-t-il expliqué.
Le ministre chinois des Affaires étrangères a également appelé la communauté internationale à travailler au maintien d'une économie ouverte, inclusive et croissante, permettant à davantage de pays en voie de développement de "'s'intégrer à la chaîne de valeur mondiale et en tirer profit".
De plus, il a souligné qu'un nouveau cadre de travail pour la coopération en matière de développement doit être élaboré, afin de permettre aux institutions internationales de jouer leurs rôles de façon plus adéquate dans le règlement des questions liées au développement.