L'équipe des Nations Unies chargées de déterminer si des armes chimiques ont été utilisées en Syrie sera de retour mercredi dans le pays pour y poursuivre son enquête sur les allégations, notamment un incident qui se serait produit le 19 mars à Khan al-Asal, a indiqué mardi Martin Nesirky, porte-parole de l'ONU.
Ayant à sa tête le scientifique suédois Ake Sellström, l'équipe a été établie en mars dernier par le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon.
A noter que bénéficiant de l'assistance d'experts de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) et de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), l'équipe a pu se rendre en août dernier en Syrie, où elle a réuni "des preuves claires et convaincantes" de l'utilisation du gaz sarin lors d'un incident, le 21 août, à la Ghouta, en banlieue de Damas, où des centaines de personnes auraient trouvé la mort.
Au cours des dernières semaines, la Syrie a adhéré à la Convention sur les armes chimiques. L'OIAC n'a pas à ce jour partagé avec l'équipe d'enquête de l'ONU les informations dont elle dispose au sujet des stocks d'armes chimiques en Syrie, a noté le porte-parole du secrétaire général.
La responsabilité de la vérification de l'inventaire et de l'élimination des stocks d'armes chimiques syriens incombe à l'OIAC, a déclaré M. Nesirky, en précisant que cette tâche ne fait pas partie du mandat de l'équipe de l'ONU.